La crise du logement en Bretagne n’est pas une nouveauté. La multiplication des résidences secondaires et, plus récemment, l’explosion des locations de courte durée ou saisonnières rendent l’accès au logement impossible pour les résidentEs permanents, notamment les travailleurEs des zones côtières.
La crise sanitaire a aggravé la situation, car la migration de citadinEs aisés vers la Bretagne a fait exploser le prix de l’immobilier en Bretagne, même à l’intérieur des terres jusqu’ici préservées.
Favoriser la résidence permanente
Des associations comme Douarnenez Droit à la Ville, DouarnVendez, Tregor Argoat Goelo Zone Tendue, collectif Tous·tes un toit ! Lorient, Comité Logement du pays de Morlaix ont lancé fin 2022 une pétition « Stop à la crise du logement ! ». Elles écrivent que « des communes et des quartiers se vident et se transforment en musée. L’offre de logements à l’année est réduite et partout, les prix des loyers et à l’achat flambent ». Résultat, selon elles, « cela oblige à s’éloigner des lieux de sociabilité et de travail, ou à accepter de perdre en pouvoir d’achat pour rester ».
Depuis plusieurs mois, des dizaines de mobilisations ont eu lieu dans l’objectif de demander une « régulation de l’immobilier en Bretagne » et pour « favoriser la résidence permanente » tout en donnant « la possibilité d’accéder à un logement digne dans la région ».
Par ailleurs, les associations se prononcent pour « d’autres mesures, complémentaires, telles que refinancer le logement social public à hauteur des besoins et augmenter les APL, imposer aux différents acteurs du parc immobilier privé et public, l’obligation de rénovation et de réhabilitation des logements vacants, indignes, insalubres et passoires énergétiques ». Elles réclament « la suppression des niches fiscales sur les locations de courte durée » et proposent « d’assurer et structurer le développement de l’habitat coopératif, du principe de co-location, de l’habitat léger et du foncier solidaire et anti-spéculatif ».