Publié le Mercredi 11 octobre 2023 à 11h58.

Un capitalisme sous perfusion

Alors que les inégalités de revenus augmentent, que les conditions de travail se dégradent et que les profits augmentent, le capital est largement soutenu par des politiques en sa faveur.

Des cadeaux vertigineux au grand patronat

En 2019, les aides publiques accordées aux capitalistes s’élevaient à 205 milliards d’euros. Soit plus de trois fois le budget de l’Éducation nationale, ou deux fois le coût des soins hospitaliers à l’échelle nationale. Avec la crise sanitaire, l’État a payé les salaires à la place des patrons sans même regarder si les entreprises pouvaient le faire.

La part de l’impôt sur les sociétés dans les recettes de l’État a diminué non-stop, tandis que celle de l’impôt sur les revenus des salariéEs/retraitéEs n’a cessé ­d’­augmenter.

Les services publics ratiboisés

Pour financer allègements et autres exonérations, tous les services publics non régaliens ont été mis à l’os au cours des vingt dernières années, en particulier l’hôpital public.

Le gouvernement s’attaque à la protection sociale : assurance chômage, assurance maladie, retraites.

La misère qui s’étend

D’après l’Insee, les prix ont augmenté de 5 % sur un an, dont + 15 % pour l’alimentation, + 18 % pour l’électricité… La pauvreté touche 9 millions de personnes en France, les Restos du cœur ont augmenté leurs distributions de 35 % par rapport à 2022, et deux étudiantEs sur trois sont en situation d’extrême précarité. Pour les près de 6 millions de membres de la Fonction publique c’est une chute de 16 % de pouvoir d’achat depuis 2010.

Le travail, ce n’est pas la santé

Le maintien du chômage, la précarisation de l’emploi qui frappe aussi bien dans l’industrie que dans les services, dans le public comme dans le privé, pèse lourdement sur les conditions de travail, la sécurité du travail.

Il fait des travailleurEs en une main-d’œuvre corvéable et jetable, renforçant la pression sur les salariéEs et augmentant l’exposition aux risques et aux maladies professionnelles, aux accidents de travail y compris mortels (plus de 50 000 cancers liés au travail, deux morts au travail par jour).

Le recul de l’âge de départ à la retraite est un leurre car nombre de salariéEs ne pourront pas travailler plus longtemps.

La perte de sens du travail et au travail met tous les jours en lumière l’aliénation du monde du travail face au capital qui nous fait produire marchandises et services qui nous échappent.

Pour accompagner cette dégradation générale des conditions de travail, c’est à un véritable détricotage de la prévention, de la santé et de la sécurité au travail que s’est attelé Macron : en particulier, la destruction des Comités hygiène sécurité et conditions de travail a affaibli la prévention des risques et des capacités de vigilance et de réactions des salariéEs.