Publié le Dimanche 23 janvier 2011 à 16h52.

Totalité, postmodernité et utopie (par Vincent Chanson, Contretemps n°6)

La traduction simultanée de plusieurs textes de Fredric Jameson constitue, dans le contexte théorique et politique français, un évènement important. Entamée à l'automne 2007 avec La Totalité comme complot 1Le postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif 2 et Archéologies du futur 3; poursuivie à l'automne 2008 avec Penser avec la science-fiction 4, elle permet enfin au public francophone d'aborder une œuvre fondamentale du marxisme nord-américain. Une œuvre qui tardait à pénétrer nos frontières sachant que plusieurs textes importants de l'auteur remontent tout de même aux années 1970-1980 (voir à ce propos l'éclairante préface à La Totalité comme complot de Nicolas Vieillescazes quant à l'imprégnation problématique de la theory et autres studies dans le monde intellectuel hexagonal). C'est dire le grand intérêt que constitue cette «actualité» éditoriale, tant elle met enfin au premier plan l'un des points cardinaux à partir desquels peut se redéployer une pensée critique de gauche digne de ce nom.

Né en 1934, Fredric Jameson, qui enseigne la littérature à l'université de Duke, est considéré outre-Atlantique comme l'un des plus éminents cultural critics. Un représentant important d'un courant de pensée qui s'origine auprès d'une certaine tradition issue du marxisme: celle des Lukacs, Bloch, Benjamin et Adorno. Une tradition qui, pour le dire simplement et rapidement, se caractérise par la volonté d'articuler dialectiquement Esthétique et Utopie politique. Ajoutons à cette première influence, celles, non moins importantes, de Sartre (auquel il consacrera sa thèse de doctorat Sartre: the Origins of a Style, publiée en 1961) et du structuralisme (avec lequel il entretiendra un rapport critique qui s'exprimera notamment dans deux textes importants: Marxism and Form: Twentieth-century Dialectical Theories of Literature 5 en 1971 et The Prison-House of Language: A Critical Account of Structuralism and Russian Formalism 6 en 1972). Mais c'est en 1981, avec son essai The Political Unconscious: Narrative as a Socially Smbolic Act 7 que Jameson pose véritablement les bases de sa démarche théorique; à savoir la constitution d'un modèle herméneutique totalisant ayant le marxisme comme instance méta-théorique fondamentale. Soit la théorie des modes de production comme formalisation nous permettant de décrypter le sens du champ culturel dans ses multiples manifestations. A partir de là, nous pouvons repérer une des lignes de force de la pensée de Jameson: l'importance du récit comme schème d'appréhension de l'historicité. Une démarche interprétative qui s'efforce de décoder dans différents types de discours ce qui peut permettre une compréhension de la totalité sociale, et qui tient tout autant d'une analyse critique du présent que de la volonté de penser une alternative historique radicale. D'où le mot d'ordre jamesonien, always historicize, comme injonction à inscrire les productions culturelles dans l'horizon du capitalisme pensé comme séquence historique.

Notre présentation des textes de Jameson traduits suivra ainsi une triple perspective: nous aborderons dans un premier temps l'étude du modèle herméneutique élaboré dans The Political Unconscious; nous examinerons ensuite des écrits comme Le Postmodernisme ou La Totalité comme complot qui permettent de thématiser précisément la phase actuelle du capitalisme; pour enfin nous pencher sur Archéologies du futur ou Penser avec la science-fiction qui insistent quant à eux sur une réhabilitation de l'utopie comme figure centrale.

The Political Unconscious: une théorie dialectique de l'interprétation.

Le projet conceptuel qui se déploie tout au long de The Political Unconscious est véritablement singulier dans le champ du marxisme contemporain. Il ne s'agit, en effet, ni plus ni moins que de produire une théorie matérialiste de la production littéraire qui puisse se déployer au croisement de l'althussérisme et de cette tradition dialectique précédemment évoquée. C'est-à-dire de faire dialoguer un certain héritage critique «jeune hégélien» avec les courants, alors en vogue au cours des années 1970, issus du structuralisme et du post-structuralisme. Tentative de synthèse inédite et déroutante pour un public habitué au climat idéologique continental, mais qui fonde véritablement une grande part d'une certaine réappropriation états-unienne de Marx.

En quoi consistent alors la singularité et la force de The Political Unconscious? Précisément dans le fait de proposer une grille interprétative du texte littéraire qui soit à la hauteur de l'historicisation dialectique impliquée par une juste approche du marxisme. Ne pas s'en tenir à une plate théorie du reflet ou autre forme de réductionnisme, quand ce n'est pas à une liquidation pure et simple de l'approche socio-historique des phénomènes culturels (cf. un certain air du temps postmoderne et sa volonté d'en finir avec la politique) ; mais bien plutôt réaffirmer la juste et féconde appréhension d'une totalité qui est celle de l'Histoire. Comme il est expliqué au début de The Political Unconscious, il s'agit avant tout d'opérer sur des textes en les considérant, non d'une manière purement formelle, mais comme toujours-déjà-inscrit dans un codage idéologique spécifique (always-already-read). Le geste jamesonien est éminemment réflexif, insistant sur la nécessaire auto-compréhension par une subjectivité herméneutique de sa propre position historique (le terme de «métacommentaire», très largement utilisé dans cet ouvrage, souligne cet aspect). Le marxisme devient, dans ce dispositif, le cadre interprétatif ultime, dépassant la validité locale d'autres types de discours – comme la psychanalyse, l'approche structurale, sémiotique, etc. – en les intégrant à un schéma totalisant. Un schéma qui peut être rapproché du récit (narrative), entendu comme séquence de modes de production dont la saisie globale est censée fournir la clé de compréhension des productions textuelles et idéologiques.

Plusieurs niveaux de lecture vont donc être mis en place par Jameson 8, qui sont autant de mises en perspective de l'objet au sein de ce cadre herméneutique global. Tout d'abord, le texte est appréhendé comme acte symbolique, c'est-à-dire comme expression formelle/allégorique de contradictions sociales réelles. Jameson insiste ici sur la dimension pratique et productive (la terminologie acte symbolique) de l'activité littéraire qui est projection et objectivation de la négativité historique dans toute une série d'œuvres. Dans un second temps, il s'agit de déplacer le niveau d'analyse vers le langage collectif de classe dans lequel le texte s'inscrit. Nous passons véritablement au stade d'un codage idéologique censé fournir un schème d'intelligibilité au texte. Chaque mode de production, dans sa structuration antagoniste, investit les multiples objets. Et nous pouvons donc saisir par là toute la complexité de ce que Jameson appelle le code-maître (mastercode), c'est-à-dire le cadre général et unitaire au sein duquel les différents discours se développent. Enfin, troisième moment du dispositif, il faut pouvoir inscrire ces objets textuels et autres codages idéologiques dans le cadre général de l'Histoire conçue comme procès d'articulation entre les différents modes de production; et donc, évidemment, laisser une place à l'utopie, à l'altérité radicale que constitue la visée communiste, dans la mise en perspective de ces textes.

L'historicisme herméneutique jamesonien consiste donc en une mise en relation de ces trois niveaux de lecture. Mise en relation subtile et sophistiquée qui, loin d'ouvrir sur une vision téléologique et linéaire des processus historiques, permet plutôt une analyse dialectique des textes considérés comme s'inscrivant de manière complexe (le concept de sédimentation) au sein d'une séquence de formations socio-économiques. Une stratégie qui s'avère efficace pour ce qui est de décrypter les phénomènes culturels et idéologiques hégémoniques dans la phase la plus contemporaine du capitalisme.

Cartographier le postmodernisme

La parution en 1984, dans la New Left Review, d'un article intitulé «Le postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif» (qui prendra, en 1991, la forme d'un livre) constitue une intervention fondamentale quant à l'appréhension d'une période cruciale du capitalisme. Celle qui s'ouvre avec les années 1980 et qui marque un moment de transition historique de grande envergure. Moment que l'on peut qualifier de réaction «néolibérale» et qui s'accompagne d'un bouleversement sans précédent des paradigmes socio-politiques traditionnels. Une rupture idéologique qui se caractérise par une remise en cause des grands principes de la modernité, entendus comme raison émancipatrice et progressiste. Il s'agit donc pour Jameson de penser, par le terme de postmoderne, un stade du mode de production capitaliste dans lequel la sphère de la culture occupe une position fonctionnelle tout à fait singulière: une forme d'esthétisation extrême du réel et de conscience déréalisante, d'enthousiasme délirant quant à la profusion des marchandises culturelles. Afin de préciser l'examen de cette conscience «historique» de type nouveau, Jameson élabore le concept de cartographie cognitive (cognitive mapping). Un concept qui doit lui permettre de reconstituer l'espace du capitalisme tardif, d'en surmonter l'apparente abstraction et fragmentation dans un mouvement de totalisation qui vise la saisie du capital comme rapport social global (ce que la conscience postmoderne tend à nier). Le geste jamesonien est donc éminemment dialectique dans la mesure où il prétend «penser le présent historiquement à une époque qui, avant tout, a oublié comment penser historiquement 9.» Tout ceci s'appuie sur une série d'interprétations érudites de différentes formes de création, du cinéma à la vidéo, en passant par l'architecture et les arts plastiques.

Entrons plus en détail dans l'analyse élaborée par Jameson. Tout d'abord, il s'agit de caractériser aussi précisément que possible cette période qui est celle du capital globalisé. Il s'inscrit en cela à la suite des théoriciens de l'Ecole de Francfort, qui furent les premiers à utiliser couramment le terme de capitalisme tardif (Spätkapitalismus) pour décrire la phase avancée de ce mode de production, mais en insistant ici plus sur les dimensions de reconfiguration et de mutation dans la division du travail et dans les structures de production que sur celles d'étatisation et de bureaucratisation telles que l'on peut les trouver chez Adorno et Horkheimer (les concepts de société administrée, d'industrie culturelle, etc.). A ce titre, Jameson considère les analyses développées par Ernest Mandel (1923-1995) dans son important ouvrage Le Troisième Age du capitalisme 10 (1972) comme un jalon tout aussi important pour la compréhension du capitalisme contemporain. La périodisation et caractérisation de cette formation économico-sociale, en privilégiant les éléments de continuité sur ceux de rupture – ce que la notion de «société postindustrielle» tend au contraire chez d'autres à privilégier – est pour notre auteur l'une des tâches principales de la théorie. Il faut pouvoir appréhender les profondes modifications du monde capitaliste tout en en réaffirmant le caractère unitaire comme processus totalisant. Dès lors, les changements de paradigmes caractéristiques de la nouvelle «onde longue» de ce stade du capitalisme (pour reprendre la terminologie propre à Mandel) et leurs traductions idéologico-culturelles vont être thématisés de manière rigoureuse par l'auteur du Postmodernisme. En d'autres termes, il faut pouvoir rendre compte de ce qui s'est joué de fondamental dans les restructurations à l'œuvre à partir de la deuxième moitié des années 1970 – déclin de la production industrielle pour ce qui concerne l'occident, développement des activités de service, diffusion des «nouvelles technologies de l'information», importance accrue de la sphère financière, redistribution des rapports de force géopolitiques, dissolution du bloc soviétique, etc. – , et ce tant du point de vue de l'idéologie que de celui de la conscience de classe.

Plusieurs grandes modalités de la conscience postmoderne vont ainsi être repérées. Tout d'abord, ce que Jameson appelle «une nouvelle superficialité» (depthlessness) qui n'est autre qu'une nouvelle culture de l'image, du simulacre et du virtuel (repérable dans les arts plastiques, le cinéma, les nouvelles formes de pratiques comme la vidéo, et évidemment jusque dans la théorie elle-même). Ensuite, il s'agit de souligner l'affaiblissement de l'historicité qui accompagne cette mutation idéologique, et montrer en quoi la spatialisation tend à la remplacer comme nouveau mode de rapport au réel. Dans un troisième temps, Jameson évoque l'expérience subjective fragmentée et schizophrène qui semble en découler, au fondement de cette tonalité si particulière, et en rupture avec la conceptualité moderniste, qui est celle des intensités, des flux et autres systèmes réticulaires. Enfin, soulignons la liaison étroite de tous ces éléments avec le développement des nouvelles technologies et d'un nouveau système économique mondial. Bref, tout ceci doit pouvoir être saisi dialectiquement sous la figure du postmoderne comprise comme logique culturelle, c'est-à-dire comme phénomène unitaire et cohérent dont la portée politico-historique ne doit pas être sous-estimée. Car Jameson vise bel et bien à réactiver la conceptualité marxiste dans sa pleine puissance critique, comme auto-compréhension d'une période et des enjeux théoriques et pratiques qui lui sont liés.

Dans un autre texte, La Totalité comme complot, Fredric Jameson poursuit cette description critique. Mais il abandonne quelque peu sa vision synthétique et panoramique pour se pencher sur un aspect particulier de la conscience postmoderne. A savoir la thématique du complot, telle qu'elle s'exprime principalement dans des œuvres de fictions cinématographiques (Pollack, Pakula, Cronenberg) et littéraires (Thomas Pynchon, Michael Herr). Il s'agit encore de penser la totalité sociale, mais cette fois-ci comme représentation biaisée sous la forme paranoïaque du récit de complot. C'est par la difficulté qu'il y a à faire coïncider notre expérience concrète avec une saisie rationnelle du capital mondialisé que s'explique cette forme fictionnelle. Le complot devient ainsi une sorte d'allégorie d'un système dont l'intelligibilité paraît le plus souvent nous échapper. Nous avons ici une parfaite illustration de la méthode de Jameson: s'emparer d'une thématique culturelle en apparence secondaire (qui appartient dans ce cas à la sphère de la pop-culture) et en révéler la dimension socio-historique véritable. En d'autres termes, rompre avec l'apparente neutralité ludique et distanciée du postmoderne.

La science-fiction comme récit utopique

Lier l'analyse d'une période à la représentation de la totalité sociale consiste aussi à s'interroger sur le rapport de cette période à l'imagination utopique. Et c'est précisément le sujet des deux autres livres traduits récemment, Archéologies du futur et Penser avec la science-fiction, qui constituent un examen du genre SF comme paradigme de cette modalité particulière de la conscience historique. L'importance des ces textes (parus en 2005 aux Etats-Unis) tient non seulement à l'analyse critique d'un genre (l'une des plus intéressantes disponibles en français actuellement), mais aussi et surtout à la contribution qu'ils apportent à la compréhension du concept d'utopie.

Dans le sillage d'Ernst Bloch, il s'agit ici de se livrer à un véritable examen de l'utopie comme forme représentationnelle. Forme qui est pensée comme perturbation d'une situation présente. C'est-à-dire qu'elle doit être appréhendée, bien au-delà d'un simple contenu programmatique qu'il s'agirait de réaliser, comme un procédé de mise à distance de notre conscience historique spontanée, perturbant la pure immanence d'un «éternel» présent postmoderne. Un usage de l'imagination utopique qui nous permet d'élaborer une voie d'appréhension spécifique de l'historicité: celle d'une ouverture de la temporalité à l'altérité révolutionnaire. Jameson pense l'utopie comme ce qui fait éclater le continuum temporel et ce qui réactive le futur dans sa dimension intempestive. L'idée de représentation est donc centrale dans cette perspective: l'utopie est un espace mental, une enclave imaginaire répondant à un élan politique et éthique. A partir de là, l'imagination utopique est analysée dans ses différentes formes et manifestations, de Thomas More à Charles Fourier, en passant par des auteurs SF plus contemporains comme Ursula Le Guin, H. G. Wells ou Philip. K. Dick. Mais, par un tour de force dialectique dont Jameson a le secret, ce n'est pas le texte utopique dans son contenu positif qui semble l'intéresser. Bien au contraire, c'est par la démonstration qu'il fait des limites de notre expérience historique que ce genre prend toute sa signification: «Des multiples futurs d'invention 11» qui ne seraient que «contemplation de nos limites absolues 12». Soit les récits de S.F. imposant l'utopie comme négativité critique.

L'utopie face à la postmodernité

L'importance de Jameson dans le champ du marxisme contemporain est évidemment indiscutable. Ne serait-ce que par sa volonté de ne rien céder quant aux exigences d'une approche authentiquement dialectique des phénomènes culturels, et de ce que cela implique comme possibilités d'intervention dans les domaines théoriques et pratiques. Pour paraphraser Benjamin dans son célèbre texte sur L'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique 13, Il s'agit encore et toujours de contrer ce recentrage réactionnaire vers une «esthétisation de la politique» par une nécessaire «politisation de l'esthétique». En élaborant une méthode herméneutique novatrice et efficiente, en déterminant historiquement le concept de postmoderne et en essayant de définir les modalités d'une conscience utopique correspondant à cette époque, Fredric Jameson ne fait rien d'autre que mettre au premier plan l'exigence de penser la totalité. Cartographier précisément une période de l'histoire du capitalisme et essayer d'en déterminer les conditions de possibilités de dépassement, voilà ce qui permet de contrer cette prétendue «fin des grands récits»; et de remettre au goût du jour, à gauche, à côté d'une incernable politique des multitudes «deleuzo-négriste» ou d'un historicisme généalogique post-foucaldien, l'idée d'une perspective collective émancipatrice.

Vincent Chanson. Pour s'abonner à la revue Contre temps : http://www.contretemps.eu/node/56

Notes

1 Fredric Jameson, La Totalité comme complot, trad. Nicolas Vieillescazes, Paris, Les Prairies Ordinaires, 2007.

2 Fredric Jameson, Le Postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif, trad. Florence Nevoltry, Paris, ENSBA, 2007.

3 Fredric Jameson, Archéologies du futur, trad. Nicolas Vieillescazes et Fabien Ollier, Paris, Max Milo, 2007.

4 Fredric Jameson, Penser avec la science-fiction, trad. Nicolas Vieillescazes, Paris, Max Milo, 2008.

5 Fredric Jameson, Marxism and Form: Twentieth-Century Dialectical Theories of Literature, Princeton University Press, 1974.

6 Fredric Jameson, The Prison-House of Language: A Critical Account of Structuralism and Russian Formalism, Princeton University Press, 1974.

7 Fredric Jameson, The Political Unconscious: Narrative as a Socially Symbolic Act, Cornell University Press, 1981.

8 Voir à ce propos, pour une présentation détaillée de The Political Unconscious, l'article de Stathis Kouvélakis, «Fredric Jameson, la totalisation inassouvie», in Jacques Bidet, Stathis Kouvélakis (dir.), Dictionnaire Marx contemporain, Paris, PUF, Actuel Marx Confrontation, 2001.

9 Fredric Jameson, Le Postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif, Paris, ENSBA, 2007, p. 15.

10 Ernest Mandel, Le Troisième Age du capitalisme, trad. Bernard Keiser, Paris, Les Editions de la Passion, 1997.

11 Fredric Jameson, Penser avec la science-fiction, Paris, Max Milo, 2008, p. 18.

12 Ibid, p. 20.

13 Walter Benjamin, L'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique, in Œuvres III, trad. M. de Gandillac, R. Rochlitz, P. Rusch, Paris, Gallimard, 2000.