Publié le Mercredi 23 octobre 2019 à 20h37.

Commission nationale immigration et antiracisme : l’urgence à réagir

La commission nationale immigration et antiracisme du NPA s’est réunie le 19 octobre.  

La commission nationale de ce week-end s’est tenue en pleine tempête islamophobe. La question de nos mobilisations à venir, sur ce point comme sur l’ensemble des questions fondant l’urgence antiraciste, a été au cœur de la première matinée de discussions.

Des ripostes à organiser

Étaient représentées à cette commission les villes suivantes : Strasbourg, Perpignan, Marseille, Grenoble, Rennes, Rouen, le Havre, Créteil, Paris… Loin de couvrir l’ensemble de notre travail anti­raciste national, mais de quoi faire le point collectivement sur la gravité de l’offensive raciste s’adossant à l’islamophobie mais aussi sur les politiques gouvernementales qui attaquent encore les droits des migrantE.

Face à cela, nos ripostes s’organisent :

– le 18 décembre. L’année dernière, cette date, journée internationale des migrantEs, avait été marquée par la plus grande mobilisation depuis longtemps avec des manifestations dans une soixantaine de villes. Cette année, nous proposons de nous engager dans la préparation d’une nouvelle journée qu’on espère encore plus réussie ;

– divers fronts de soutien aux musulmanEs stigmatisés se constituent, en général à l’initiative des premierEs intéresséEs. Au-delà d’une simple volonté de division de notre camp, Macron et compagnie font de l’islamophobie une croisade contre les quartiers populaires visant à épurer l’espace public des musulmanEs « visibles », tout en attaquant indirectement les droits de touTEs. Nous affirmons quant à nous que le problème n’est évidemment pas les musulmanEs, mais bien l’islamophobie ! Dans ce contexte dramatique, les lignes politiques bougent cependant positivement au sein du mouvement social comme l’ont marqué les prises de positions d’organisations comme la FCPE, la LDH, l’Unef, certains groupes de la FI ou des JC... Nous pouvons et devons nous appuyer sur ces avancées pour élargir les fronts de lutte.

Appuyer les mobilisations des premierEs concernéEs

L’après-midi a été consacré aux échanges sur nos politiques locales, autour du questionnement sur les rapports entre antiracisme politique et humanitaire. Nos types et cadres d’interventions sont divers (Resf, Asti, collectifs de soutien aux migrantEs, luttes sur le logement comme avec le DAL, syndicalisme...). Mais une certaine homogénéité s’est révélée autour de nos boussoles politiques principales : l’exigence de la liberté de circulation et d’installation, la nécessité de favoriser et d’appuyer les mobilisations des premierEs concernéEs. Celles-ci se renforcent actuellement : collectifs sans-­papiers, mobilisations dans les quartiers populaires. À nous d’apporter notre soutien à leur construction et d’y défendre nos positions.

Dernier moment de la commission, le travail sur nos modes d’organisation : l’occasion de rappeler l’existence d’une liste large « travail antiraciste » à laquelle militantEs et sympathisantEs de nos idées investis sur ce terrain sont appelés à s’inscrire, ainsi qu’une page facebook « commission migrations/antiracisme » du NPA. Prochain rendez-vous de la commission en janvier.