Le gouvernement impose le port du masque dans les entreprises depuis le 1er septembre. À grand renfort de communication, il se targue de vouloir protéger les salariéEs avec son protocole national « pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de Covid-19 ». Mais les salariéEs ne sont pas dupes.
Cela fait des mois que des millions de travailleuses et travailleurs affrontent chaque jour le danger du virus sans protections suffisantes. En mars, les masques n’étaient pas obligatoires. On nous expliquait même que leur utilisation était trop complexe ! À l’inspection du travail, Anthony Smith a été sanctionné parce qu’il a voulu obliger un employeur à fournir des masques à ses salariéEs.
Des masques… et puis c’est tout ?
Désormais, le port du masque est obligatoire dans les espaces clos et partagés. Sauf que... ce ne sont pas des FFP2 ou des chirurgicaux qui sont imposés mais des masques dits « grands public », insuffisamment protecteurs. Sauf que... si ces masques doivent être lavés, le gouvernement se garde bien de rappeler que c’est obligatoirement à l’employeur de s’en charger. Sauf que... les autres mesures censées protéger en priorité les salariéEs, les protections collectives, sont quasiment absentes du protocole sanitaire. On le sait, la « gestion des flux » revient dans de nombreuses entreprises à placer des scotchs de couleur au sol, à fermer les restaurants d’entreprise sans vraie alternative, à imposer des contraintes intenables dans les vestiaires, etc. Quant aux tests de dépistage, que le gouvernement demande aux employeurs d’imposer à certainEs salariéEs, notamment en cas de symptômes, on sait que les laboratoires ne suivent pas. Il faut entre 5 et 7 jours pour obtenir les résultats. La « stratégie nationale de dépistage » est en train de s’effondrer faute de moyens publics.
Macron et son gouvernement offrent des milliards aux entreprises sans contreparties pour remettre à flot les profits patronaux. Mais pour la santé des salariéEs, 21 pages creuses et le battage autour des masques auront suffi.
Alors, au mois de septembre, profitons des journées de manifestations et de grèves des 12 et 17 septembre pour rappeler à Macron et au Medef que ce n’est pas aux travailleuses et aux travailleurs de payer la crise !