À l’occasion du lancement de « BD2020 », le ministre de la Culture Franck Riester avait annoncé un rapport pour lutter contre la précarité des auteurEs avant la fin 2019. Mais à quelques jours de l’ouverture du festival d’Angoulême (30 janvier 2020), Marion Montaigne1, auteure et présidente du jury, a lancé l’alerte dans une lettre et un entretien radiodiffusé : « Le Syndicat national de l’édition ne souhaite pas une meilleure répartition des droits, tout comme les professionnels du livre. Les éditeurs veulent que tout reste comme avant…On va finir par croire que cette année de la BD n’était qu’un soutien industriel, plutôt qu’une véritable réflexion sur les conditions de la création et la situation des auteurs ».
Marion Montaigne a reçu le soutien de toute la profession, elle a le nôtre aussi. Une réaction des auteurEs pendant le festival est souhaitée et probable.
En route pour le Grand Prix
Depuis 2014, le Grand Prix est attribué à la suite d’un vote de la communauté des auteurEs et professionnels de bande dessinée. Le vote s’effectue en deux tours et sous forme électronique. Le lauréat est un auteur ou une autrice vivant au moment du vote, récompenséE pour l’ensemble de son œuvre et son empreinte sur l’histoire de la bande dessinée. Il devient l’année suivante « PrésidentE » du festival.
Un premier vote en ligne s’est déroulé du 7 au 12 janvier. Il était demandé aux auteurEs de donner librement, sans ordre de préférence, trois noms d’auteurEs pour concourir au titre de Grand Prix 2020. Emmanuel Guibert, Catherine Meurisse et Chris Ware sont arrivés en tête.
Un nouveau vote selon les mêmes critères était en cours jusqu’au 20 janvier pour déterminer le lauréat qui sera connu, le mercredi 29 janvier 2020 en fin d’après-midi à l’occasion de l’ouverture officielle du festival.
À suivre2.