Comme tous les ans, le Festival international de la Bande dessinée a attiré des milliers et des milliers de personnes à Angoulême. Cette année, les militantEs du NPA se sont activéEs pour faire de ce festival, non seulement un moment international, mais bel et bien une lutte internationaliste.
Nous ne reviendrons pas dans cet article sur le festival officiel et ses différents lauréats. L’auteur de ses lignes ne se sent pas non-plus compétent pour faire un retour critique des différentes BD proposées (bien que plusieurs d’entre elles seront chroniquées dans les prochaines semaines). Nous pouvons néanmoins dire que 2024 est un grand cru de la création artistique. Les étalages de différentes maisons d’édition fournissaient de magnifiques livres à découvrir. Outre la version « In » du festival, énormément de « Off » étaient organisés, dont le « Future off » qui a rassemblé près de 80 artistes et collectifs, françaisEs et internationaux, autour de la micro-édition. Preuve que des versions alternatives existent.
La lutte s’invite
Les étudiantEs en art d’Angoulême avaient décidé d’organiser une manifestation pour demander plus de moyens pour les écoles d’art publiques. Celle-ci, sous forme de carnaval revendicatif, est partie de l’EESI pour rejoindre le cœur du festival en scandant différentes revendications.
La Palestine était bien entendu présente à Angoulême. Durant tout le festival, le collectif de solidarité local a tenu un stand. Nous y présentions les différentes œuvres faites pour l’occasion par des artistes sensibles à la cause palestinienne. Sous forme de cartes postales et d’affiches, nous vendions des Handalas mettant en scène les personnages fétiches des artistes ayant accepté de faire ce geste de solidarité.
Une manifestation dans le centre ville
Le samedi, nous avons organisé une manifestation, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Deux banderoles étaient ornées de dizaines de dessins réalisés tout au long du festival par des artistes volontaires. Au moment de la manif, la ministre Rachida Dati se montrait dans le centre ville. Plusieurs slogans hostiles ont alors fusé : « Rachida Dati, reste dans ta mairie, on veut pas de toi ici ! » Enfin, le dimanche matin, une table ronde était proposée, pour discuter de l’art et de la BD en Palestine, autour notamment de l’œuvre de Mohammad Sabaaneh, Je ne partirai pas.
Cette édition, nous voulions, collectivement, en faire autre chose qu’un festival lisse et commercial. C’est plutôt une réussite, que nous devrons être capables de réitérer l’an prochain, avec encore plus de personnes. Oui à une culture engagée, alternative, internationaliste !