Sorti le mercredi 28 août
Gary (Tahar Rahim) a été engagé dans une centrale nucléaire pour des travaux de maintenance et d’entretien. Habitué aux petits boulots et à la précarité, Gary n’a jamais fait ce type de travail, mais la perspective d’un salaire l’entraîne, avec ses collègues qui ont souvent le même profil que lui, à accepter de cohabiter chaque jour avec un danger qu’ils comprennent mal. Ils sont sans qualification, formés « sur le tas » pour accomplir chaque jour des missions à hauts risques dans un contexte où la hantise de la « dose » est omniprésente.
Les ouvriers logent dans des caravanes à proximité de la centrale. Là, Gary côtoie de plus anciens que lui dans le métier : son chef de quart, à la fois lucide et cynique, et Toni avec la femme duquel (Karole, interprétée par Léa Seydoux) il va nouer une relation amoureuse.
Certains jugeront que cet aspect devient progressivement, surtout dans les dernières images, le point faible du film. Mais au total, Grand central est vraiment à voir. Il s’appuie sur une solide documentation et représente excellemment la situation des précaires du nucléaire, non seulement dans leur travail, mais aussi dans leurs conditions de vie. Dans ces caravanes, qui vont de site en site, au gré des opérations menées par EDF, et trouvent place dans des campings peu éloignés des cheminées de la centrale, mais aussi proches d’une nature magnifique où retentit parfois la sirène qui annonce un incident. Alors, on compte le nombre de sonneries pour savoir si c’est grave ou pas...
Publié le Dimanche 15 septembre 2013 à 19h04.