Publié le Vendredi 16 décembre 2016 à 18h38.

Exposition : Gilbert Peyre l’électromécanomaniaque

À la Halle Saint-Pierre jusqu’au 26 février 2017. 

Des personnages et animaux déjantés, de la danseuse du ventre au chien chieur ; des machines extravagantes, toutes animées, la plupart musicales (plutôt façon musique concrète) : cela tient du théâtre, de l’opéra, du ballet, du cirque et de la fête foraine... Des sculptures, assemblages d’objets hétéroclites récupérés : bouts de ficelle, selle de cheval... mais pas que : ferrailles en tous genres, têtes de poupées, tissus, nounours, boîtes de sardines, etc.

Gilbert Peyre l’autodidacte récupère, détourne, recycle, réanime à l’aide de dispositifs électromécaniques, alliance géniale du bricolage et de la technologie, et redonne une vie poétique, parfois dramatique, souvent burlesque, aux objets obsolètes. Mon coup de cœur : l’infante, vieil abat-jour à glands d’où émerge une tête de poupée lunaire qui valse lentement au centre de la pièce.

C’est à la Halle Saint-Pierre qui a montré le travail de Gilbert Peyre dès 2000. Désormais reconnu sur la scène artistique, ses machines-opéra ont fait le tour du monde. Récup à la Picasso, assemblages à la Tinguely, expressivité à la Condo : un monde absurde de poésie et d’humour. Jouissif, et à voir à tout âge.

Ugo Clerico