Jusqu’au 23 janvier 2017 au Grand Palais
L’art du Mexique du début du 20e siècle est surtout connu à travers le travail des muralistes tels que l’incontournable Diego Rivera ou la peinture de la célébrissime Frida Kahlo. La révolution est un des événements majeurs qui a profondément marqué l’histoire du pays, sa culture, et son art. Les préoccupations des artistes mexicains bien différentes de leurs contemporains d’outre-Atlantique ont la volonté de mettre leur art au service d’une cause, d’une idée, d’une vision.
Cette révolution donna naissance à la faction mexicaine des muralistes, particularité du pays et moyen de propagande qui fit plus tard des émules jusqu’aux États-Unis. Une partie de l’exposition s’attache à montrer comment la Révolution mexicaine, en tant que conflit armé, comportait la planification d’un nouveau projet national. La création artistique des années qui ont suivi la révolution revêt un caractère idéologique. Elle s’appuie sur d’autres moyens que la peinture sur chevalet, tel que le muralisme et le graphisme.
Parallèlement à l’École mexicaine de peinture et de sculpture des années 1920 et 1930, cette période a également été marquée par l’avènement de nombreuses autres démarches expérimentales. Le triomphe du muralisme et de l’art nationaliste a éclipsé ces mouvements d’avant-garde alternatifs, qui ont revendiqué le droit de participer à la scène artistique internationale, indépendamment du paradigme révolutionnaire.
L’art du Mexique au 20e siècle présente le paradoxe d’être étroitement connecté aux avant-gardes internationales, tout en présentant une incroyable singularité, une étrangeté même, et une puissance qui défient notre regard européen.
Milo