Au Grand Palais jusqu’au 2 février 2015
Niki de Saint Phalle (1930-2002) est une artiste franco-américaine qui s’inspire de Gaudi, Dubuffet et Pollock. Son parcours biographique est sublimé par la création de grands thèmes et de mythes qui articuleront ensuite toute son œuvre. On en connaît le caractère joyeux et coloré, mais on en a oublié la violence, l’engagement et la radicalité. Qu’il s’agisse de l’audace de ses performances, du contenu politique et féministe de son travail ou de l’ambition de ses réalisations dans l’espace public.
Née en France où elle passera une grande partie de sa vie, mais élevée aux États-Unis et choisissant d’y passer la fin de sa carrière, elle ne cessera de voyager entre ses deux pays et d’en réconcilier les tendances artistiques. Connue comme la seule artiste femme du Nouveau Réalisme en France, mais aussi à l’origine du Pop Art dont son approche renouvelle la lecture. Le multiculturalisme – les références à l’art des natifs d’Amérique et à la civilisation mexicaine, la question raciale et la critique de la politique de George Bush sont autant de sujets américains qui caractérisent ses dernières œuvres.
Artiste féministeEn 1967, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely réalisent Le Paradis fantastique à Montréal, et Niki fait une première exposition au Stedelijk Museum d’Amsterdam intitulée Les Nanas au pouvoir. En 1998, elle réalisé un série de sculptures des Black Heroes, en hommage à plusieurs personnalités de la communauté afro-américaine.Articuler une vie de femme avec une vie d’artiste, renouveler la représentation du corps féminin et de l’érotisme, réinterpréter les grandes figures mythiques, interroger le rôle de la femme dans la société et en proposer un autre, autant de thèmes contenus dans son travail important.
Milo