Musée d’Orsay (Paris), jusqu’au 25 janvier 2015Michel Onfray est contre, qui ne le sait ? mais Gonzague Saint-Bris est pour, comme il l’a dit au micro de Jacques Pradel, sur RTL, en décembre dernier, pour lancer l’année du bicentenaire de la mort du « divin marquis ». Il y a même un site officiel tenu par ses descendants, vendant également un champagne à sa marque dont il a fallu revoir l’étiquette figurant « une femme portant des menottes », dont on ne voulait pas aux États-Unis (La Nouvelle République, 18 janvier).
Voilà qui n’arriverait pas dans ce pays-ci où, explique le Parisien (14 octobre), on peut choisir entre « sexe heureux… ou ténébreux », avec « le Kama-sutra à la Pinacothèque, Sade au musée d’Orsay, deux visions opposées de la sexualité, l’une légère, l’autre féroce. Mais également fascinantes. » Qu’ajouter ? Riche mais floue, la sélection d’Annie Le Brun, 500 œuvres ou documents peu connus, renforce par son imprécision le trouble attendu de cette exposition.
Gilles Bounoure