Naïve, 2014, 17 euros.
Après des années de durs apprentissages dans le petit monde un peu macho du jazz, la native de Quimper Sophie Alour publie en 2005, avec le soutien de la famille Romano, un premier CD, Insulaire. Premier grand succès critique. Plusieurs albums suivront, en collaboration avec des « grands » de la scène jazz, jusqu’à La géographie des rêves en 2012 où elle s’affranchit des conventions jazz avec un nouveau quintet. Un CD salué à l’époque dans nos colonnes. Le même esprit de liberté règne pour Shaker, son cinquième album, où elle reprend certaines de ses compositions pour les réarranger de manière magistrale. Sophie fait revivre avec bonheur le groove de Shaker ou Joke écrits pour Rhoda Scott. Son jazz se révèle plein de gaieté, de rythmes et de découvertes, grâce notamment à un organiste impressionnant, Frédéric Nardin.
Sylvain Chardon