Au Parc floral de Paris, route de la Pyramide.
En débutant le 18 août, le Paris Jazz Festival a pris ses quartiers d’été parisiens de façon décalée. L’édition 2020 poursuit néanmoins son exploration de la diversité́ des approches du jazz actuel en offrant en priorité́ de la visibilité́ au dynamisme de la nouvelle génération de musiciens et musiciennes qui décloisonnent le genre. La programmation est plus réduite du fait des contraintes sanitaires mais la qualité est au rendez-vous. Qu’on en juge !
Céline Bonacina
Dimanche 6 septembre 2020 à 16 h.
Céline Bonacina est une musicienne française de jazz qui joue du saxophone soprano, alto et baryton. Elle a enseigné le jazz de nombreuses années sur l’Île de la Réunion et en a ramené un ton « créole ». Dans son cinquième et dernier album, Fly Fly (chez Cristal), elle a retrouvé ses fondamentaux, un jazz mélodique constamment porté par des rythmes vivifiants, un perpétuel mouvement entre intériorité et énergie. Ses compositions et celles de son complice Ray Jennings (contrebasse) seront jouées en compagnie d’un invité de marque, le guitariste NGuyên Lê.
Sophie Alour
Dimanche 13 septembre 2020 à 16h.
On ne présente plus la saxophoniste et clarinettiste Sophie Alour 1 qui trace sa route depuis plus de 15 ans. Elle se présentera avec la formation qui l’accompagne depuis sa création à Coutances (« Exils » renommé « Joy » pour la sortie en album). Aux confins du jazz et des musiques orientales, le groupe « fusionnel » s’envolera lorsque le saxophone de Sophie doublera l’oud de l’Égyptien Mohamed Abozékry pour les amener sur la « Chaussée des géants ». Une aventure solaire qui devrait lui valoir un nouveau prix aux Victoires du Jazz 2020. Un évènement à ne pas manquer.
Ray Lema
Dimanche 20 septembre à 16h.
Ray Lema clôturera le festival du Parc floral en offrant au public la primeur de son nouveau projet dédié à Franco Luambo, père de la rumba congolaise.
« Notre musique fonctionne comme un GPS. C’est tout le problème de ce continent, qui a subi un lavage de cerveau par rapport à nos origines. Ces jeunes rêvent d’aller quelque part mais ils ne savent plus d’où ils sont partis. C’est pourquoi il faut écouter Franco, dont la musique est plus que jamais d’actualité. »
Ray Lema n’a de cesse de vouloir transmettre aux nouvelles générations tout le patrimoine qui a fait l’identité de son pays. Il sait concilier le savant et le populaire, l’écrit et l’improvisé, la mélodie, le symphonique et la world music, les rythmes et les harmonies. Il se présentera au parc avec un orchestre de neuf musiciens, il chantera et tiendra, bien évidemment, les claviers. Une sacrée clôture.