Publié le Mercredi 11 septembre 2019 à 12h32.

La crise de biodiversité et ses conséquences pour la survie de l’humanité

Par Frédéric Malvaud, responsable associatif, ancien administrateur de FNE, ancien président de Haute-Normandie Nature et Environnement, ancien conseiller scientifique du patrimoine naturel de Normandie, ancien président du conseil scientifique de la Réserve naturelle de l’estuaire de la Seine. Introduction réalisée à l’université d’été 2019 du NPA. 

1. La crise de biodiversité, où en est-on ?

Nous avons tous lu dans la presse ou entendu des informations sur l’état alarmant de la biodiversité. La presse titrait « Alerte rouge » et parlait d’ «effondrement » de la biodiversité suite au premier rapport de l’IPBES début mai de cette année. (IPBES : née en 2012, organisme issu de l’ONU, 132 pays signataires, sigle anglais qui signifie : « Plate forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques »). 

Il s’agit effectivement d’une crise majeure, le début d’une 6ème extinction. Cette crise a trois caractéristiques : elle se produit à un rythme très rapide, elle est due aux activités humaines, elle connaît une fantastique accélération depuis la naissance du capitalisme industriel. Mais cela a commencé avant : disparition de la mégafaune (due à Homo sapiens) entre -50 000 ans et -10 000 ans. On constate en effet que des espèces ont vécu des crises climatiques extrêmes sans disparaître (ainsi en Amérique et en Australie) et que c’est bien l’arrivée d’Homo sapiens au paléolithique supérieur qui les a fait disparaître). 

Il n’y a en fait aucune information nouvelle dans le rapport de l’IPBES. Ainsi en 2017, un rapport de 15 000 scientifiques indiquait des destructions qui poussent les écosystèmes « au-delà de leurs capacités à entretenir le tissu de la vie ». 

Mais la médiatisation d’aujourd’hui est beaucoup plus importante et surtout 132 états ont cosigné le rapport public des scientifiques, lui apportant une caution politique. 

Il faut ainsi noter dans ce dernier bilan que les taux d’extinction des espèces sont de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de fois supérieures aux derniers 10 millions d’années. (Le taux normal d’extinction (sur le temps géologique) correspondrait à une perte de 3 espèces par an, sur une base de 2 millionsOn calcule des vitesses d’extinction (nombre en un siècle) et des taux d’extinction (vitesse sur nombre total d’espèces dans le groupe, ex les oiseaux). Le rapport estime qu’1 million d’espèces sont menacées à brève échéance (sur une base de 10 millions) et note une nouvelle accélération du rythme mondial d’extinction depuis 15 ans. Il faut y ajouter l’effondrement des densités des espèces communes. Par exemple pour les oiseaux : 50% des espèces en France représentent 97% du nombre d’individus, le déclin est 2 fois supérieur pour ces espèces, et 30% des individus d’oiseaux ont disparu depuis 40 ans. Un rapport européen de 2014 note la disparition de 420 millions d’individus d’oiseaux sur une estimation de 2 milliards, soit 20% de perte, en trente ans, de 1980 à 2010. Le rapport Muséum/CNRS oiseaux de 2018 indique une «disparition massive et à une vitesse vertigineuse ». On parle alors d’espèces « disparaissantes » : elles ne sont pas menacées à court terme de disparition mais perdent une part considérable de leurs effectifs. Cela concerne tous les groupes ; ainsi un rapport allemand de 2017 indique 75 à 80% de perte des insectes dans ce pays. Le rapport indique que les objectifs de la conférence internationale à Aïchi (Japon) en 2010 (Rythme d’appauvrissement des habitats naturels réduits de moitié et état de conservation des espèces amélioré) n’ont pas été atteints et que la situation s’est largement dégradée. 

Je reviens d’un voyage de trois mois dans le haut-arctique européen et ai pu constater l’incroyable diminution des densités des oiseaux par rapport à mon dernier voyage il y a seulement 9 ans. En cause : le réchauffement climatique plus accentué aux pôles, la concentration des pesticides sur les pôles, la chasse intensive, la surpêche…

2. Les grandes causes

Elles sont bien identifiées et au nombre de cinq :

1. le changement d’utilisation des sols. Ainsi 85% des zones humides ont disparu sur la planète.

2. le réchauffement climatique

3. l’exploitation intensive des ressources (chasse, bois, pêche, extraction minière).

4. les pollutions

5. les espèces invasives. (à noter que ce dernier point est controversé). 

3. Les conséquences

5 grandes conséquences de la crise de biodiversité sur :

1. l’alimentation : dans le rapport 2018 de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) on note que 75% des cultures mondiales dépendent directement de la pollinisation, c'est-à-dire de l’état de la biodiversité. De même la limitation de la biodiversité génétique des plantes et des animaux d’élevage constitue un autre risque majeur. Il faut se rappeler par exemple que les fourmis améliorent les récoltes de blé dans les régions arides de 35% grâce aux tunnels qu’elles creusent dans le sol et qui facilitent l’infiltration d’eau, et elles protègent les plantes des moisissures. Sont remis en cause aussi la productivité des océans, l’état et la fertilité des sols (effondrement de la micro-faune, remise en cause du cycle de recomposition). 

- l’état de l’air 

- l’état de la ressource en eau potable (capacité d’absorption des polluants). 

- la capacité de réponse au réchauffement climatique. Ainsi, les milieux naturels absorbent 60% des gaz à effet de serre produits par l’humanité. C’est un cercle vicieux : le réchauffement climatique induit la perte de biodiversité qui elle-même aggrave le réchauffement climatique. Cela réduit les possibilités pour Homo sapiens de résister à ses impacts (voir la disparition des mangroves et le rôle des coraux dans la protection naturelle du littoral face aux tempêtes). 

- l’état des ressources : ainsi, 2 milliards d’hommes et femmes dépendent du bois pour leurs besoins énergétiques ; 4 milliards dépendant des plantes pour leur santé. 

On réduit la boîte à outils à disposition de l’humanité pour réagir. Les récents travaux scientifiques indiquent une corrélation entre diminution de la biodiversité et réduction des services écologiques (production de biomasse, capacités à décomposer/recycler). Pour les humains, sont affectés le rendement des cultures, la production de bois, la résistance aux pathogènes dans les cultures, la réduction du contrôle biologique (prédation), la diminution de la pollinisation. On constate que 50% de l’économie mondiale repose sur le fonctionnement des écosystèmes. En fait 100% si on compte la chimie de l’atmosphère, le cycle du carbone et de l’eau, celui des nutriments, la formation des sols. 

Mais la perte de biodiversité conduit aussi à la perte de l’adaptabilité, la perte des possibles. Une espèce disparue qui existait grâce à l’interaction avec les autres a peut-être la clé de la survie de l’espèce humaine face aux chocs des changements dans la biosphère (qu’ils soient imputables à Homo Sapiens ou pas). Ainsi, c’est une adaptation probablement sans importance à l’époque (diverticule respiratoire dans les os de certains dinosaures) qui a permis à certains dinosaures (qui deviendront les oiseaux) de survivre à la 5èmecrise d’extinction et leur permettra une fantastique diversification lors des épisodes géologiques suivants. La baisse de la biodiversité, c’est l’augmentation de l’imprévisible

Et cela va trop vite pour permettre la reconstitution des fonctionnalités des écosystèmes. 

L’ensemble de ces éléments portent le nom de « services éco-systémiques de la nature à l’homme » (voir le nom IPBES). 

Dans le rapport du MEA de 2005 (l’ancêtre de l’IPBES) on donne une analyse similaire des services écosystémiques avec un ordre un peu différent en quatre grandes catégories :

-       Services d’approvisionnement (ressources naturelles renouvelables) : agricoles, halieutiques, cynégétiques et forestières, eau potable. 

-       Services de régulation (processus écologiques) : cycle du carbone, circulation des nutriments, régulation des pathogènes, pollinisation.

-       Services culturels

-       Services de support dont dépendent les trois premiers : production de biomasse et formation des sols.

Pour assurer ces services, pourquoi est-ce utile d’avoir un maximum d’espèces ? En plus de la perte des capacités d’adaptation, les études montrent une corrélation immédiate entre la fonctionnalité des écosystèmes (capacités d’assurer ces services) et la biodiversité. Les espèces sont interdépendantes et chacune est le résultat d’une longue coévolution. Homo sapiens a plus de bactéries dans un individu que de cellules propres…

Des travaux récents montrent une relation importante entre le nombre d’espèces végétales, la productivité et la durabilité de l’écosystème et ses capacités de reconstitution. 

L’Erosion de la biodiversité induit des modifications des interactions entre espèces, en particuliers des réseaux trophiques (Un réseau trophiqueest un ensemble de chaînes alimentairesreliées entre elles au sein d'un écosystèmeet par lesquelles l'énergieet la biomassecirculent (échanges d'éléments tels que le flux de carboneet d'azoteentre les différents niveaux de la chaîne alimentaire), avec des effets de cascades imprévisibles : ex diminution globale de la taille des poissons à cause de la pêche, due à une modification de la pression de sélection favorisant des poissons de petite taille. 

C’est une leçon d’humilité ! On ne pourra pas avoir de réponses techniques ! 

Mais aujourd’hui on va plus loin et on parle de « contribution de la nature aux sociétés » dans le dernier rapport ; on a élargi ces services aux dimensions culturelles et sociales : impacts de l’effondrement de la biodiversité nettement plus élevé sur les plus pauvres, accroissements des inégalités, conflits, guerres qui empêchent les sociétés de réagir. 

Une phrase du rapport est symbolique : « La biodiversité est au cœur de notre survie, mais aussi de nos cultures, de nos identités et de notre joie de vivre ». 

 

 

4. Que peut-on faire ?

Peut-on faire quelque chose ? Est-il trop tard ?

En tout premier lieu, il faut noter que le rapport de l’IPBES indique que le changement ne peut se faire qu’ « au prix de la transformation des facteurs économiques, sociaux, politiques et technologiques »…bref, la fin du capitalisme ! Il souhaite des « réformes fondamentales des systèmes financier et économique mondiaux » au profit d’une « économie durable ». Sont ciblés concrètement dans le rapport : l’agriculture intensive, la pêche industrielle, l’exploitation forestière et minière. 

Ensuite prendre en compte que le gouvernement français, derrière de mielleuses déclarations d’intentions (récemment au sujet de la forêt amazonienne qui brûle par exemple) agit pour plus détruire quand il faudrait agir pour plus protéger! Ainsi de l’actualité :

- le représentant de la France ( Yann Werling, ancien dirigeant d’EELV) s’oppose au nom de la France au classement de l’éléphant d’Afrique en annexe 1 de la CITES au mois d’août de cette année (la CITES est l’organisme international qui organise le commerce des espèces sauvages, le classement en annexe 1 permettrait d’interdire tout commerce de l’ivoire).

- le ministère de l’Ecologie vient d’autoriser cet été la chasse de milliers de courlis cendrés et de tourterelles des bois, espèces gravement menacées, conduisant la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) à écrire : « Le gouvernement s’acharne contre le patrimoine naturel français ». 

- le même ministère veut réduire les prérogatives du Conseil national de protection de la nature (CNPN), réduire les moyens juridiques des inspecteurs des installations classées, affaiblir l’autorité environnementale au bénéfice du pouvoir des préfets, diminue les moyens financiers des parcs nationaux, conduisant les scientifiques et les personnels de ces instances à faire des tribunes de protestation dans la presse…

- il cède aux chasseurs extrémistes en organisant une gestion « adaptative » des espèces, remettant en cause la loi de protection des espèces de 1976 ; il permet l’ «effarouchement » des ours, le tir d’une centaine de loups.

Et tout ceci dans la droite ligne de ses prédécesseurs (de « gauche » comme de droite). Rappelons la loi biodiversité de 2016 organisant la marchandisation de la nature via le principe de « compensation » lors des dossiers d’aménagements. Rappelons aussi que seuls 22% des sites Natura 2000 en France sont en situation de conservation favorable. Les engagements français auprès de l’Union européenne n’ont pas été respectés (dans ce domaine, car dès qu’il s’agit de l’économie destructrice, les directives européennes sont les bienvenues…)

Rappelons aussi l’augmentation de 12% des ventes de pesticides en France sur la période 2014/2016…

Pourtant, il est possible et nécessaire d’agir :

Agir pour la prise de conscience des citoyens. La biodiversité est un point aveugle du débat public. Sur cette question on a une difficulté à faire prendre conscience aux citoyens. Et il y a un véritable obstacle français (voir le récent livre « Les français et la nature, pourquoi si peu d’amour ? » de Valérie Chansigaud, publié en 2017). 

Agir dans les luttes. On a vu ces dernières années l’émergence de l’enjeu de la défense de la nature (ainsi à Notre Dame des Landes par exemple). 

Agir par la promotion d’une autre vision du monde, d’un projet de société « écosocialiste ». Le capitalisme accentue une crise qui lui est antérieure. C’est une histoire d’au moins 12 000 ans, qui a vu les sociétés humaines prendre la voie en impasse des inégalités, de la division de la société en classes sociales, conduisant à l’incapacité pour Homo sapiens à gérer les limites de l’écosystème. 

Il faut noter 2 écueils

-       Deux des auteurs du rapport de l’IPBES (Watson, Azoulay) écrivent dans une tribune du journal « Le Monde » la nécessité de « réconcilier » Homo sapiens avec la biodiversité. Cela supposerait que l’on était « concilié » avant. Or, c’est faux. On fantasme un passé idéalisé. Homo sapiens est responsable de la disparition de la mégafaune à l’époque paléolithique. On ne peut pas répondre aux défis d’aujourd’hui (7 milliards d’êtres humains, mondialisation économique, industrialisation massive) avec une telle vision passéiste. Et à la fin, devant l’évidence, on baisse les bras, on s’enfonce dans le fatalisme. On cible l’agriculture et l’industrie comme en soi conduisant à une société destructrice au lieu de poser la question des responsabilités réelles et des intérêts de classe. 

-       Homo sapiens serait fondamentalement « contre nature ». (Voir le livre du journaliste Yves Paccalet : « L’humanité disparaîtra, bon débarras »). Mais d’où viendrait cet homme contre nature ? Une telle vision conduit aussi à ne pas voir le véritable obstacle constitué par la naissance récente (3% du temps de vie actuel d’Homo sapiens) des inégalités dans les sociétés humaines. 

La solution est de penser l’animalité de l’homme (La face cachée de Darwin, l’animalité de l’homme. Pierre Jouventin. 2014). Penser l’histoire comme un fait, un processus de civilisation (augmentation de la population humaine) et un glissement vers des systèmes inégalitaires, la création de classes sociales aux intérêts antagonistes, glissement qui n’était ni fatal, ni inscrit dans une quelconque « nature humaine », ni définitif (voir « Comment changer le cours de l’histoire ? de David Graeber et David Wengrow, La revue du crieur, octobre 2018).

Homo sapiens s’est abstrait de la stricte sélection naturelle ce qui conduit à un paradoxe : il est la plus forte espèce et donc la plus faible ! Car il dépasse ses limites…sans limites ! Jusqu’à la surexploitation ce qui va conduire à sa disparition très rapide et avec lui probablement 80% des espèces sur la planète ! 

Mais il devient aussi la première espèce qui devra sa survie à sa capacité de penser ses limites. Pour cela, il est indispensable de mettre en place une société coopérative. Voir à ce sujet l’intuition du géographe anarchiste Pierre Kropotkine en 1902 qui écrit : « L’entraide, un facteur de l’évolution», donnant son véritable sens à l’approche de Darwin. L’instauration d’une société égalitaire et démocratique peut permettre de sortir de l’impasse dans laquelle Homo sapiens s’est inscrit. 

La crise de biodiversité, la crise climatique, c’est notre cadre de vie. C’est une fantastique opportunité d’entraîner les citoyens vers un autre projet. Avant, une autre société, cela constituait un espoir de mieux vivre pour la majorité. Aujourd’hui, une autre société, c’est le seul moyen de survivre tous. 

Il s’agit bien d’un changement de paradigme. (Un paradigmeest — en épistémologieet dans les sciences humaines et sociales– une représentationdu monde, une manière de voir les choses, un modèlecohérentdu mondequi repose sur un fondement défini (matrice disciplinaire, modèle théorique, courant de pensée).

-Agir en apprenant à co-habiter avec la nature. Je rappellerai cette citation de Léon Trotsky : « Le gendarme maîtrisera l’homme tant que l’homme n’aura pas suffisamment maîtrisé la nature ». Et bien non. Il faudrait plutôt dire « Le gendarme maîtrisera l’homme tant que l’homme n’aura pas appris à respecter, aimer, cohabiter avec les autres espèces dans un « vivant » qui nous englobe ». 

C’est aussi pour cela que la question de la biodiversité ne peut être pensée uniquement par la fin du capitalisme. Nous avons besoin d’un changement culturel. Et ce changement culturel passe aussi par l’expérimentation immédiate d’autres possibilités, par l’action « au quotidien », qu’il ne faut pas appeler des « petits pas » ou des « petits gestes ». 

Je m’insurge ainsi contre deux visions, en apparence opposées, en réalité les deux faces de la même pièce de monnaie :

-       Celle qui consiste à dire qu’il faut commencer par mettre à bas le capitalisme et que l’on verra après. Car si on fait cela, on a toutes les chances d’échouer dans la gestion de la société.

-       Celle qui consiste à dire qu’il faut seulement agir tout de suite et que le « système » s’effondrera de lui-même. Car si on fait cela, on laisse les grands ordonnateurs du monde (les pouvoirs politiques et financiers) détruire la planète pour leurs profits immédiats. 

Il est nécessaire de faire les deux, en même temps. Et le plus vite possible. 

Mais est-il déjà trop tard. Et si on apprenait l’humilité ? Notre chance est qu’en fait on ne comprend pas grand chose! On est toujours surpris par les capacités des espèces à évoluer, des écosystèmes à se reconstituer. La biodiversité de demain sera différente, mais si nous agissons vite, elle peut repartir à la hausse. En matière de climat, c’est plus complexe à cause des effets retard (qui sont mieux documentés que pour les écosystèmes trop complexes). Mais nous ignorons presque tout des interactions considérables entre la biodiversité et les systèmes physico-chimiques qui régissent le climat. 

Aucune équipe de recherche n’est en mesure aujourd’hui de modéliser le point de non-retour pour Homo sapiens. 

Alors non, il ne nous reste pas 12 ans pour agir, comme on peut le lire dans la presse. Il ne nous reste pas une seconde pour agir (au quotidien, dans nos comportements et en agissant pour mettre à bas les pouvoirs politiques et économiques) et plus vite nous agirons, plus nous augmentons nos chances d’enrayer la crise de biodiversité et la crise climatique. 

Et je voudrais conclure par ce vers d’un chant de la commune bien connu: « Quand nous en serons au temps des cerises et gai rossignol et merle moqueur seront tous en fête». Jean-Baptiste Clément ne pense pas le monde sans la nature. A nous d’agir pour qu’il ya ait encore demain des rossignols et des merles moqueurs. Le temps des cerises, nous allons le construire ensemble.