Le 11,12 et 13 octobre avait lieu en Gironde l’opération « Freinage d’urgence » organisée par la coordination LGV NON MERCI et les Soulèvements de la terre.
Plus de 1 500 personnes se sont retrouvées afin d’envoyer le premier avertissement symbolique aux promoteurs des lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax-Toulouse, car il est grand temps qu’Alain Rousset (président de la Région) et ses acolytes néolibéraux « écoutent et entendent » ce qu’absolument toutes et tous les éluEs de la région ainsi qu’une très large majorité de la population répètent depuis 30 ans : « No pasarail ! »
Une coordination des luttes
Des dizaines de collectifs se sont créés au fil des ans dans les territoires impactés par les 327 km de voies prévues, avec chacun leurs méthodes de lutte. Afin de partager leurs expériences et augmenter l’efficacité du combat, la plateforme LGV NON MERCI s’est naturellement formée en 2024 pour coordonner toute cette effervescence d’initiatives.
C’est dans cet esprit de diversité que le « Grand Jeu Contre les LGV » s’est lancé : en petite ou grande équipe, chacunE choisit son mode d’action, de la balade naturaliste pour découvrir la richesse écologique de la vallée du Ciron à la « décoration » des lieux symboles de nos trains du quotidien en passant par la construction d’une vigie sur le tracé de la LGV comme pour dire « nous sommes là, nous surveillons ».
Un camp où l’on prend soin les unEs des autres
Fort de son expérience dans la lutte contre les GP2I (grands projets inutiles et imposés) les Soulèvements de la terre ont une fois encore organisé un événement où l’autonomie, l’inclusivité et la fête s’allient dans une ébauche d’un monde sans capitalisme.
Une attention particulière est donnée à l’accompagnement des participantEs face aux risques encourus pendant ces rassemblements non déclarés.
Côté santé, les Pink Medics sont paréEs à traiter tous types de blessures et ont même à disposition des ambulances en cas de problèmes critiques.
Un pôle psy est également à disposition afin d’accueillir les personnes ayant subi des traumatismes que les rencontres avec les forces de l’ordre entraînent. Mais aussi pour aider à verbaliser les craintes et choisir en conscience le niveau de risque que l’on accepte.
Un monde sans capitalisme n’est pas débarrassé de toutes les oppressions, et cette question n’est pas laissée à l’abandon. Des ateliers et formations sur les VSS sont dispensés durant les 3 jours et des veilleurEs sont aux aguets des comportements oppressifs lors des soirées festives afin que toutes et tous puissent profiter des moments ensemble en sécurité et sérénité.
Ajoutez à cela la bambinerie pour accueillir les enfants, des coins chill pour se détendre à l’abri de l’hyperstimulation du campement et bien sûr la cantine végétalienne, capable de nourrir plus d’un millier de personne matin, midi et soir avec des alternatives en cas d’allergies et vous obtenez un lieu où l’on se sent bien touTEs ensemble.
Capitalisme sans limite
L’appétit de vitesse ne connait aucune limite mais ne fait plus rêver que les CSP+ aliénéEs. Construisons ensemble un imaginaire plus juste, fait de lenteur, de contemplation et de respect de la vie sous toutes ses formes.
Florian