D’après plusieurs années de gestation, le compteur électrique Linky va arriver chez nous dès la fin de l’année. D’ici 2021, nos « vieux » compteurs seront remplacés par des compteurs « intelligents »...
Un beau cadeau pour ERDF qui, avec la suppression de 5000 emplois sur les 8000 techniciens « clientèle », vise une économie qui doit lui permettre de rembourser les 5 milliards d’euros que va coûter le déploiement de Linky. Et donc pas un sou d’économie pour l’usager.
L’installation ainsi que la maintenance sera assurée par des sous-traitants, non agents EDF. Fini les interventions, modifications de contrat, avec contact humain ; fini les possibles négociations pour éviter les coupures de courant.
La gestion et le contrôle des consommations se fera quasiment en temps réel et a surtout comme finalité pour ERDF de prévoir, de réguler la consommation, et surtout de faire varier le prix de l’électricité en fonction des horaires, jours, saisons. Des masses d’offres commerciales alléchantes en perspective.
Coûteux... et dangereux ?
Le contrôle par le consommateur sera payant et obligera à avoir un ordinateur. Mais toutes ces informations et riches échanges se feront par l’intermédiaire de nos lignes électriques avec un courant porteur en ligne, qui émettra des radio-fréquences qui circuleront dans tous nos réseaux électriques. Sans risques ? En Indre-et-Loire, département « test », près de 20 % des usagers se sont plaints de dysfonctionnements.
Quant au risque sanitaire, ERDF assure qu’il n’y en a pas. En désaccord avec le CRIREM (centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements magnétiques) qui affirme le contraire et demande une suspension du déploiement des compteurs, en attendant une expertise digne de ce nom. Et GDF devrait suivre avec le compteur Gaspar...
Robert Pelletier