Publié le Vendredi 17 novembre 2017 à 14h09.

La longue marche vers la république catalane

La déclaration d’indépendance de la Catalogne a hérissé beaucoup de monde. Les chefs d’Etat et de gouvernement qui laissent des milliers de réfugiés se noyer et verrouillent les frontières de l’Europe-forteresse1 s’insurgent contre cette atteinte à la « vivre ensemble », des républicains patentés défendent l’unité du royaume d’Espagne et même le pape y est allé de son couplet…

Bien sûr, la répression exercée par la Guardia civil a choqué et beaucoup souhaitent une application sans violence de la « légalité espagnole », mais personne ne s’alarme de l’affirmation brutale d’un nationalisme espagnol rappelant les années les plus noires. Tout juste s’étonne-t-on du refus d’une consultation qui aurait pu, comme en Ecosse2 ou au Québec, déboucher sur une majorité de votes contre l’indépendance, alors que c’est cette opposition au libre choix des peuples qui révèle la nature oppressive post-franquiste de l’Etat espagnol. 

 

Un peuple sans nation

Le terme de « Pays catalans » recouvre un ensemble de régions qui ont en commun des racines culturelles et une langue aussi riche qu’ancienne, distincte du castillan comme de l’occitan et du français, langue aujourd’hui comprise et parlée à des degrés divers mais toujours présente même au nord des Pyrénées. Outre les quatre provinces (ou députations) de la Generalitat, les Pays catalans comprennent la communauté autonome de Valence, les Baléares, Andorre, la « frange d’Aragon » – quelques dizaines de communes à l’est de cette région – et une partie du département français des Pyrénées-Orientales, le Roussillon et la Cerdagne.

Mais cette communauté culturelle et linguistique n’a jamais pris la forme d’un Etat indépendant, encore moins d’un Etat-nation dans l’acception actuelle du terme. Après être restée longtemps divisée en une multitude de comtés souplement coordonnés par celui de Barcelone, la Catalogne fut intégrée en 1137 par union dynastique dans le Royaume d’Aragon, agrandi au rythme de la Reconquista par l’annexion du royaume de Valence et des Baléares, puis par la conquête de la Sicile et de l’Italie du sud. Les fueros de la Catalogne furent préservés, comme le comté de Barcelone, dans un système féodal décentralisé, le roi ne pouvant révoquer une loi adoptée par les Cortes catalanes3.

Cet équilibre prit fin au début du 15e siècle avec l’accession au trône d’Aragon d’un prince castillan aux velléités plus centralisatrices. Les Cortes et la Generalitat (créée en 1359) se trouvèrent régulièrement en conflit avec la monarchie, ce qui s’accentua avec l’union de la Castille et de l’Aragon (mariage des rois catholiques en 1469). A une époque où les frontières étaient mouvantes et où n’étaient mises en cause ni les traditions culturelles ni l’usage des différentes langues, ce sont des conflits d’intérêts qui fondèrent un début de conscience nationale au sens moderne du terme.

 

La Castille, fer de lance de l’impérialisme espagnol

On doit en vrac à Isabelle la Catholique, puis à son époux et successeur Fernando, l’achèvement de la Reconquista avec la prise de Grenade, l’annexion de la Navarre4, le développement de l’Inquisition, l’expulsion des Musulmans et des Juifs et surtout la conquête de l’Amérique centrale et du sud, parachevée par Charles Quint et Philippe II qui ajoutèrent les Pays-Bas et les Philippines. La monarchie espagnole était à son apogée et se trouvait confrontée à d’autres puissances, l’Angleterre et la France. Et c’est ce « siècle d’or » qui est encore revendiqué par les tenants de l’Espagne Une, grande y libre !

Mais dans le même temps que le « fabuleux métal » remplissait les caisses des royaumes ibériques, l’absolutisme se construisait au plan intérieur, contre le pouvoir des féodaux mais aussi contre les fueros des provinces et les libertés communales : Charles Quint écrasa en 1521 le soulèvement des comunidades castillanes qui réclamaient leur maintien. Deux réunions seulement des Cortès catalanes sous son règne, aucune sous Philippe II. Un pas supplémentaire fut tenté en 1640 par le ministre Olivares pour soumettre toutes les provinces à de nouveaux impôts et à des obligations militaires (l’Union des armes), ce qui fut une des causes de la révolte des « faucheurs » catalans, les segadors, dont la lutte est à l’origine de l’hymne national catalan.

L’histoire de la Catalogne, qui voyait ce qui lui restait d’autonomie battu en brèche, a été marquée par des interventions militaires ainsi que par le dépeçage d’une partie de son territoire par deux puissances qui s’affrontaient régulièrement, l’Espagne et la France. En 1659, le royaume de France annexait le Roussillon et la Cerdagne en vertu du traité des Pyrénées, signé sur le dos de la population dont la résistance fut noyée dans le sang à Elne. Nouveau conflit avec la guerre de succession d’Espagne : pensant que tant qu’à subir un roi, mieux valait qu’il soit le plus loin possible, les Catalans avaient soutenu les prétentions autrichiennes contre le Bourbon, candidat de Louis XIV5. Couronné sous le nom de Felipe V, ce Bourbon écrasa la résistance de Barcelone avec l’appui de l’armée française (11 septembre 1714, la Diada commémorée chaque année par une manifestation) et interdit l’usage public du catalan.

 

Le réveil du catalanisme : la phase bourgeoise

Pendant des décennies, la Catalogne vécut sous la férule des Bourbons. Ses classes aisées étaient tenues à l’écart du pouvoir. Cela n’empêcha pas un essor économique, le développement de l’industrie et d’un secteur financier capitaliste plus rapide que dans le reste de l’Espagne. Cependant, ce capitalisme restait quelque peu « espagnol » dans la mesure où il prospérait à l’abri des protections douanières et bénéficiait d’un marché intérieur. En demandant davantage d’autonomie, la bourgeoisie catalane voulait être intégrée dans le jeu politique et pouvoir mieux y défendre ses intérêts propres.

Cette bourgeoisie avait une haute opinion d’elle-même. En comparaison avec les classes dominantes espagnoles, au sein desquelles les propriétaires fonciers dominaient, avec un poids énorme du traditionalisme catholique et d’une armée pléthorique et coûteuse, elle incarnait l’esprit d’entreprise, le progrès et la culture.6 En 1888, l’exposition universelle de Barcelone avait marqué son rayonnement international, en même temps qu’une réconciliation avec la monarchie. Les capitalistes catalans tirèrent de gros bénéfices des exportations vers les deux blocs belligérants de 1914 à 1918.

Le séparatisme de la bourgeoisie catalane a toujours été très limité. Le parti bourgeois conservateur du début du 20e siècle s’intitulait « Union régionaliste » puis « Ligue régionaliste » et revendiquait seulement davantage d’autonomie. Et surtout, à chaque fois qu’ont surgi des mobilisations populaires, elle s’est jetée dans les bras du parti de l’ordre, quitte à renoncer à son catalanisme. Ce fut le cas en 1874 avec la restauration monarchique qui mit fin à la présidence du républicain (pourtant catalan) Pi y Margall. En 1909, elle applaudit à la répression du mouvement anarchiste (exécution du pédagogue libertaire Francisco Ferrer) et arma des pistoleros pour liquider les syndicalistes.

De même pendant la dictature de Primo de Rivera, qu’elle soutint malgré la suppression du début d’autonomie représenté par la Mancomunitat7. A la chute du dictateur, elle mit sa confiance dans le capitaine général nommé à Barcelone, Milans del Bosch, qui pourtant, entre autres faits d’armes, interdit la manifestation poétique des « Jeux floraux », ferma l’école de musique et le FC Barcelone ! Elle soutint également le bloc des droites sous la 2e République, bloc dont la liste catalane aux élections de 1936 s’intitulait « Front de l’ordre ». La plupart des dirigeants de la Ligue appuyèrent le coup d’état franquiste et s’intégrèrent dans le Movimiento, le parti unique de la dictature.

 

La naissance de la gauche catalaniste

Le catalanisme du début du 20e siècle ne resta pas l’apanage de la grande bourgeoisie régionaliste ralliée à la monarchie. En 1910 fut crée l’Union fédérale nationaliste républicaine, en 1917 le Parti républicain catalan auquel appartint Lluis Companys8. Une autre formation, la Fédération démocratique nationaliste, fut à l’origine du parti Estat Català (Etat catalan) créé par Francesc Macià. Ces courants, d’idéologie républicaine radicale, se développèrent en dehors de l’influence de la Lliga et convergèrent dans la fondation en 1931 de l’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC, Gauche républicaine de Catalogne) qui fut à la tête de la   Generalitat sous la 2e République.

La base sociale de la gauche catalaniste était semblable à celle des Radicaux de la 3e République française, à savoir la petite-bourgeoisie. Cette classe intermédiaire entre la bourgeoisie et le prolétariat se composait pour l’essentiel de non-salariés : commerçants, artisans, petits patrons, professions libérales, petits et moyens paysans – ces derniers représentaient en 1930 un tiers de la population catalane – qui défendaient leurs intérêts contre les gros propriétaires terriens organisés dans l’Institut de San Isidro et souvent affiliés à la Lliga. Son électorat comptait aussi des employés et des ouvriers ; contrairement à la légende, une partie des adhérents de la CNT ne suivait pas toujours la ligne abstentionniste et votait pour les partis républicains, y compris catalanistes, plutôt que pour le PSOE qui dirigeait la centrale concurrente, l’UGT, dont l’implantation avait été facilitée par Primo de Rivera9. Egalement erronée est la vision d’une classe ouvrière espagnoliste du fait de la diversité de ses origines. La majorité des ouvriers venus d’autres régions provenait alors du Levante et d’Aragon, le Catalan leur était pour le moins familier. Si les cadres de la FAI (Fédération anarchiste ibérique) qui dirigeaient la CNT refusaient, au nom d’un internationalisme abstrait, de publier leurs textes en catalan, ce rejet n’était pas partagé par tous les responsables du syndicat.

Au sein du mouvement ouvrier, la revendication catalaniste était portée par deux formations issues du Parti communiste espagnol, le Parti communiste catalan et la Fédération communiste de Catalogne et des Baléares, le premier ayant rompu et la seconde ayant été exclue en raison de leur opposition à la ligne sectaire dite de la « troisième période », reprise par le PCE qui dénonçait les « sociaux-fascistes » et les « anarcho-fascistes ». Mais ces deux partis dissidents, fusionnés en mars 1931 dans le Bloc Obrer y Camperol (Bloc ouvrier et paysan), reprochaient aussi au parti « officiel » de s’être éloigné de la politique léniniste sur les questions nationales.

Le principal dirigeant du BOC, Joaquín Maurín, estimait qu’une position correcte des partis prolétariens sur la question nationale était un élément important pour que la classe ouvrière entraîne du bon côté une petite-bourgeoisie qui pourrait chercher dans le fascisme une solution à ses difficultés.10  Tout en s’opposant à la politique des républicains catalanistes petits-bourgeois, le BOC n’excluait pas des accords conjoncturels avec l’ERC, en défense des libertés démocratiques dont le statut d’autonomie de la Catalogne. Il appuyait également les revendications des petits paysans organisés dans un syndicat, l’Unió de Rabassaires (Union des locateurs – ceux qui prennent des terres à bail), au sein de laquelle il avait des militants.

 

De la république à la révolution espagnole

Tout cela se concrétisa le 6 octobre 1934 quand la Generalitat, présidée par Lluis Companys, ne put que réagir à la remise en cause de ses prérogatives. La victoire de la droite lors des élections législatives de novembre 1933 s’était traduite par l’entrée de ministres de la CEDA, formation réactionnaire cléricale comptant des nostalgiques de la monarchie, dans le gouvernement du républicain franc-maçon Alejandro Lerroux, qui céda rapidement sa place à Ricardo Samper. La nouvelle équipe ministérielle avait commencé à détricoter les quelques lois adoptées au début de la république qui protégeaient un tant soit peu les salariés et les petits paysans, dans le même temps qu’elle revenait sur les lois laïques.

La Generalitat, qui avait obtenu un statut d’autonomie, avait adopté une loi sur les contrats de culture qui répondait en partie aux revendications des exploitants familiaux organisés dans l’Unió de Rabassaires. La vigne et l’olivier étaient les principales productions de Catalogne et beaucoup de paysans étaient des métayers, soumis à un régime particulier, la rabassa morta, qui ne leur donnait aucune garantie quant à la durée des contrats. Ils voulaient accéder à la propriété des terres qu’ils travaillaient et tout au moins, dans un premier temps, une sécurité quant aux baux, une baisse de la part de récolte accaparée par le propriétaire et, si possible, une location payée en espèces plutôt qu’en produits. Dans beaucoup de communes, avant même l’adoption de la loi, les paysans avaient réduit d’autorité, parfois même à zéro, la part du propriétaire.

La loi des contrats fut violemment contestée par les propriétaires terriens organisés dans l’Institut de San Isidro, soutenus par les bourgeois de la Lliga Regionalista, et le gouvernement Samper trancha en leur faveur en décrétant que la Generalitat était allée au-delà de ses prérogatives. C’est en réaction que Lluis Companys proclama le 6 octobre la République catalane, avec le soutien de l’Alliance ouvrière11, avant de capituler quelques heures plus tard aux premières canonnades, laissant les travailleurs désarmés. L’insurrection, qui avait compté dans beaucoup de communes mais pas à Barcelone sur la participation de la CNT, fut défaite en quelques jours. Condamné à trente ans de prison, ce dont est aujourd’hui menacé Carles Puigdemont, Lluis Companys fut libéré par le Front populaire.

Lors de la guerre civile Lluis Companys et les dirigeants de l’ERC s’employèrent, avec le soutien des staliniens du PSUC, à rétablir l’ordre « républicain » menacé par la révolution collectiviste.

 

Du franquisme à la « transition »

La dictature franquiste a opprimé les classes populaires catalanes au même titre que celles de tout l’Etat espagnol, un peu plus durement peut-être pour les punir de leur longue résistance appuyée sur une tradition de gauche et libertaire très marquée ; mais de plus, le franquisme avait voulu éradiquer la langue et la culture catalanes, sans la moindre reconnaissance pour les bourgeois qui les avaient soutenues12, tant l’histoire de l’Espagne se confondait pour le Caudillo avec celle de la Castille et des rois catholiques. Dans les dernières années du régime est apparue une certaine résistance qui s’est manifestée publiquement par des manifestations catalanistes sous couvert d’initiatives culturelles, voire de rassemblements religieux.13 Après la mort du Caudillo ressurgirent les revendications catalanistes, plutôt axées sur les questions de langue et de culture mais avec une demande d’autonomie qui se concrétisait dans celle d’un statut du type de celui dont la Catalogne avait bénéficié à différentes reprises avant la guerre civile. Ce fut l’objet des tractations entre Josep Tarradellas, revenu d’un long exil, et Adolfo Suarez, l’homme de la « transition » chargé de vendre la monarchie léguée par Franco aux forces de gauche et autonomistes.

Ce statut fut mutilé par le conseil constitutionnel qui interdit toute référence à la nation catalane. Les héritiers du franquisme14, organisés dans l’Alianza Popular puis le Partido Popular, ont sauvegardé au mieux l’unité du royaume d’Espagne.

Gérard Florenson 

  • 1. Ou qui construisent un mur à la frontière avec le Mexique.
  • 2. Mais comme le savent les amateurs de rugby, l’Ecosse et le Pays de Galles sont considérés comme des nations au sein du Royaume-Uni dominé par la monarchie anglaise, alors que le nom de nation est dénié à la Catalogne, comme au Pays basque et à la Galice.
  • 3. Les Cortes catalanes étaient une structure oligarchique qui n’avait rien d’un parlement démocratique. Elles garantissaient les « fueros », ensemble de privilèges et de franchises concédés par la monarchie aux féodalités, au clergé et aux cités bourgeoises sans le moindre bénéfice pour la paysannerie, écrasante majorité de la population, soumise à une multitude de taxes, impôts et corvées. La tradition reconnaissait même aux nobles le droit de les maltraiter ! L’Aragon et Valence avaient leurs propres Cortes.
  • 4. L’annexion du Portugal tourna court avec la défaite militaire des Espagnols en 1640. Le Portugal devint un concurrent sérieux dans l’aventure coloniale et le pape arbitra une répartition des terres à conquérir entre les deux royaumes.
  • 5. Les Catalans parlent de la monarchie « borbónica » à propos du roi actuel, héritier dynastique de la couronne après son père, par la grâce du Caudillo.
  • 6. La renaissance catalane est illustrée par le modernisme, incarné par Gaudí et d’autres dont on retrouve les œuvres dans de nombreuses maisons bourgeoises et même dans l’architecture d’usines et de caves viticoles. En revanche, c’est au républicain Pompeu Fabra, réfugié en France en 1939, qu’on doit la modernisation de la grammaire catalane. Dans les dernières années de la dictature franquiste, la « résistance culturelle » de la bourgeoisie catalane consista surtout à danser la sardane le dimanche après la messe !
  • 7. La « mancomunitat » (que les anglo-saxons traduisent par « commonwealth ») fut constituée en avril 1914 suite à un compromis entre la Ligue régionaliste dirigée par Enric Prat de la Ribera et Francesc Cambó. C’était un pouvoir administratif régional coiffant les quatre députations (provinces) de Barcelone, Gérone, Tarragone et Lérida. Elle fut dissoute en janvier 1924, ce qui inaugura la campagne d’assimilation espagnoliste.
  • 8. Voir en fin d’article des éléments biographiques sur Companys. Réfugié en France après la défaite des armées républicaines, livré aux franquistes par les nazis, il a été fusillé le 15 octobre 1940.
  • 9. Avant de devenir – se disait-il… – le « Lénine espagnol », Largo Caballero avait été conseiller de la dictature de Primo de Rivera, lequel avait interdit la CNT mais épargné l’UGT.
  • 10. Maurín craignait une dérive fasciste d’une partie de L’Estat Català avec Josep Dencàs qui avait créé un groupe paramilitaire, les « Escamots ». L’appréciation de la politique du BOC, ainsi que des critiques de Trotsky à son égard, sortent du cadre de cet article.
  • 11. Lancée à l’initiative du BOC en réponse à la politique stalinienne de la « troisième période », l’Alliance ouvrière de Catalogne a regroupé dans un premier temps des courants anarchistes et communistes (trotskystes) minoritaires. Elle s’est développée significativement après que les socialistes de Largo Caballero, devenus majoritaires dans l’UGT, eurent repris la proposition à leur compte.
  • 12. Comme l’écrivain catalan Josep Plà et d’autres qui se rallièrent au franquisme par peur de l’anarchie, mais prirent leurs distances en raison de l’anticatalanisme du Caudillo.
  • 13. L’abbaye de Montserrat accueillit en décembre 1970 une réunion de 300 intellectuels catalans contre la répression au Pays basque. Certaines paroisses aidèrent l’organisation des Commissions ouvrières, une partie du clergé rompait avec le franquisme.
  • 14. Mariano Rajoy s’est initié tout jeune à la politique au sein de l’Union nationale espagnole, un parti créé en 1975 par un ancien ministre de Franco.