Publié le Mardi 28 juin 2016 à 13h19.

Le vote du Brexit est un désastre mais le combat continue

Déclaration de Socialist resistance sur le référendum ( vendredi 24 Juin 2016)

Le vote Brexit pour la sortie de l’EU est une victoire pour les xénophobes et un désastre pour la lutte contre l’austérité en Grande-Bretagne. C’est une victoire pour le racisme et un mandat pour renforcer les frontières de la Grande-Bretagne contre l’immigration.

Nous disons que c’est un désastre non pas parce que nous avons des illusions dans l’EU ou ses institutions : c’est un club de la bourgeoisie néolibérale. Nous n’avons aussi rien à faire avec la campagne officielle de Cameron pour rester dans l’EU et ses soi-disant renégociations qui ont empire le sort des travailleurs migrants dans le pays. Nous considérons que la sortie de l’EU aujourd’hui et dans les conditions actuelles va faire virer la situation politique nettement a droite et va affaiblir la lutte contre l’austérité. Ce sera aussi un désastre pour chaque migrant ou refugie et toutes les minorités.

C’est intéressant que Cameron, dans son discours de démission, a déclare qu’il n’y aura pas de changement dans les statuts des citoyens d’autres pays de l’EU « pour le moment ».

Les millions qui ont vote pour Brexit l’ont fait parce qu’ils ont accepte l’argument que la détérioration des conditions de vie et des services publics a ete cause par l’immigration, et non pas par l’austérité imposée par le gouvernement de Westminster. La campagne officielle pour la sortie n’à jamais accuse les banques et la finance Britannique pour leur responsabilité de la crise économique de 2008.

Comme Left Unity le dit dans sa déclaration : « Ce referendum a été organise sous la pression de la droite dure, et s’est déroulé dans un contexte avec un language contre les immigres encouragés par le racisme. C’était la campagne politique la plus réactionnaire dans l’histoire politique de la Grande-Bretagne, et le résultat en est l’émergence ouverte de l’extrême droite ». Ceci est absolument correct. L’atmosphère a été empoisonnée, la haine encouragée, et un députe, Jo Cox, assassine par un fasciste qui a crie « la Grande-Bretagne d’abord » - un des thèmes principaux de la campagne pour Brexit.

Si l’assassinat de Jo Cox est une tragédie profonde, c’est aussi le résultat direct d’un carnaval de réaction qui a été déclenché par la campagne du referendum. Jo Cox défendait les refugies et soutenait la campagne pour rester dans l’EU. Les saloperies qui ont été propagées par la campagne pour Brexit, répétées par la plupart des medias et des politiciens de droite, a non seulement ramené la Grande Bretagne dans le passe par plusieurs décennies, quand le racisme et la xénophobie était ouvertement propage, mais a aussi crée les conditions pour qu’un fanatique de l’extrême droite lié avec des suprématistes blanc, assassine Jo Cox.

Le referendum a légitimisé le racisme et la xénophobie bien plus que dans le passe. Des déclarations nauséabondes, qui rappelle celles du députe raciste Enoch Powell, ont été ressorties avec impunité et accepte par les medias comme légitimes. Au moins Enoch Powell avait été limoge par le dirigeant conservateur Ted Heath en 1968, a la suite de son fameux discours de prédisant des « rivières de sang » a cause de l’immigration. Personne, par la suite, n’a voulu toucher Powell. Mais aujourd’hui l’affiche raciste de Farage « La Grande-Bretagne est a un point de rupture » (a cause des refugies et de migrants) a été seulement critiquée d’une manière très molle et uniquement a cause de l’assassinat de Jo Cox. D’autres images semblables ont été publiées dans les journaux sans objection ou commentaire. Une plainte a été déposée contre le Daily Express parce que l’immigration était à la une du journal pendant 17 jours de suite.

Des sections de la gauche et du mouvement ouvrier ont reconnu ce danger. La campagne « Une Autre Europe est Possible » était un pas important. Corbyn et McDonnell, Momentum, Left Unity et Ken Loach, la plupart des Verts et surtout leur députe Caroline Lucas, ont travaille sans relâche contre ce discours répugnant. La majorité des dirigeants syndicaux ont aussi pris une position correcte. UNITE et UNISON ont publie du matériel contre le racisme et pour la défense des travailleurs migrants. Matt Wrack, du syndicats des pompiers FBU, et Manuel Cortez ont joue un rôle important. Ceci est à leur crédit. Mais la plupart de la gauche radicale (SWP, SP, CPB) a néanmoins soutenue un vote pour la sortie, la soi-disant Lexit (Left Exit), qui n’a eut aucune influence sur le referendum. Ils ont semé l’illusion qu’une sortie de l’EU sur des positions de gauche était possible alors que ce n’était pas une option dans le referendum. Ils ont prétendu qu’une démission de Cameron ouvrirait des opportunités pour la gauche. Même maintenant, après la victoire de Farage et de la droite des Tories, le Lexit et le SWP prétendent que c’est « une révolte contre les riches et les puissant » et que le danger du racisme « n’est pas inévitable ».

Ils ne peuvent pas reconnaître les dangers de la campagne officielle de Brexit, qui est dirige par des xénophobes. Ils étaient inconscients de la possibilité du racisme et de la haine qui serait declenche, de l’impact réactionnaire que cela aurait sur la situation politique et sur le rapport de force, et du danger qui était présent avec une victoire du Brexit.

Ceux du Lexit ont choisi d’ignorer les conséquences (même quand ils étaient conteste) d’un vote pour la sortie de l’EU sur le statuts des 2,2million de ressortissants de l’EU qui vivent en Grande Bretagne. Les organisations dans Lexit ont pendant toute leur existence oppose le racisme et la xénophobie. Rock Against Racism avait frappe un coup dur contre le racisme pendant les années 70, et ceci est au crédit du SWP.

Immédiatement après que le résultat du referendum a été annonce, Farage était sur les medias disant que ceci était une victoire pour la libération de la Grande Bretagne et il étalait sa vision réactionnaire pour le pays. Il était traite comme le dirigeant du cote victorieux. Il déclarait que Cameron devait démissionner tout de suite, ce qu’il a fait quelques heures plus tard, et que le nouveau premier ministre devrait être du cote du Brexit pour appliquer e mandat du referendum.

Une élection pour un nouveau dirigeant des Tories se déroulera avant leur conférence à l’automne. On peur prédire avec confiance qu’une élection générale sera déclarée peu après pour pouvoir un nouveau mandat pour appliquer le programme du Brexit : répression de l’immigration, renforcement des frontières, restrictions sur le statuts des citoyens d’autres pays de l’EU.

Une élection générale a la fin de l’année dans le contexte ou la situation politique se déplace rapidement vers la droite est très dangereuse. La gauche et le parti Travailliste doivent se préparer rapidement. Jeremy Corbyn a joue un rôle correct pendant la campagne, appelant a voter pour rester dans l’EU mais sans illusions dans ses institutions. Dans son interview sur Sky News une semaine avant le vote, il opposait clairement la xénophobie, les privatisations et l’austérité devant un public jeune et engage. Le porte parole Travailliste sur l’économie, John McDonnell, a fait un appel radical contre l‘austérité et le racisme a la conférence de « Une Autre Europe est Possible » a cote de Matt Wrack, Caroline Lucas, et Yannis Varoufakis.

Mais les medias principales ont représenté pendant des mois la campagne du referendum comme étant une bataille entre deux ailes du party Conservateur. Beaucoup de députes Travaillistes qui sont hostile a Corbyn ont accompagne ce discours en se présentant sur des tribunes avec des Conservateurs. Treize ans après le gouvernement d’austérité de Blair et Brown, et cinq d’opposition inefficace par Miliband, ont eut leur rôle dans la désillusion des électeurs Travaillistes. Les municipalités Travaillistes pendant des décennies ont refuses de défendre leurs citoyens contre les attaques du gouvernement. La colère contre la pénurie de logement abordable, la destruction des services de sante, les coupes dans les budgets de l’éducation, a été récupérée par la campagne de la droite xénophobe et dirigée contre les travailleurs migrants.

Dans certaines régions du pays – la ou la gauche et les Travailliste sont les mieux organise – le vote pour rester dans l’EU était très fort : Londres, Bristol, et aussi Manchester, Liverpool et Newcastle. Mais dans la plupart des fiefs Travailliste d’Angleterre et du Pays de Galles, ou les sections du parti sont moribondes et l’appareil entre les mains de la droite, les électeurs Travailliste on vote Brexit pour protester à leurs conditions.

Les anciens fiefs Travailliste en Ecosse, qui sont maintenant en opposition à la politique « unioniste » du parti, ont suivi le Scottish National Party dans toutes les 32 circonscriptions pour voter pour rester dans l’EU, créant de sorte les conditions pour une crise constitutionnelle qui mènera à un deuxième referendum pour l’indépendance de l’Ecosse.

Maintenant Corbyn doit faire face à l’hostilité du groupe parlementaire Travailliste qui l’accuse de ne pas avoir fait assez pour mobiliser le vote. Mais c’était les régions qui sont tenues par la droite du parti qui n’ont pu mobiliser le vote pour rester dans l’EU, et contre la xénophobie et le racisme. La base du parti Travailliste et des syndicats doit se battre pour défendre Corbyn contre la droite du groupe parlementaire qui essaye de le remplacer.

Une élection générale se tiendra probablement à la fin de cette année. Le parti Conservateur aura une nouvelle direction, avec Boris Johnson et Michael Gove, pleine de confiance, se déplaçant rapidement a droite, et avec un programme de répression de l’immigration reçu par le mandat du referendum. Si le parti Travailliste va gagner cette élection, ca ne peut être qu’avec un programme qui oppose tous les aspects de l’austérité et défend les droits des migrants et des travailleurs. Si Corbyn est prêt a se battre sur un tel programme, ce que nous pensons qu’il fera, la gauche devra le soutenir vigoureusement.

Socialist Resistance

24 Juin 2016