Publié le Mercredi 27 février 2019 à 10h59.

16 mars : contre le racisme et les violences policières

Le 21 mars est traditionnellement la journée internationale de lutte contre le racisme. Cette année l’appel à se mobiliser est lancé pour le 16 mars, le 21 ne tombant pas un samedi. 

Des manifestations auront lieu dans plusieurs capitales européennes : Athènes, Londres, Bruxelles, Barcelone, Berlin, Paris… En France, l’idée est d’organiser une montée nationale à Paris, même si certaines villes, les plus éloignées, ont déjà décidé de manifester localement. 

Des manifestations nécessaires

Ces manifestations se situent dans un contexte qui les rend particulièrement nécessaires : 

– La montée des courants réactionnaires, des nationalismes et des racismes en France comme dans plusieurs pays européens nécessite une riposte de toutes celles et ceux qui défendent l’égalité des droits et la liberté ;

– Les violences policières historiquement subies par les habitantEs des quartiers les plus défavorisés et les populations racisées se sont étendues à tous les mouvements sociaux, à toutes celles et ceux qui luttent, les jeunes, les syndicalistes, les Gilets jaunes ; 

– Dans la guerre généralisée contre les pauvres, les populations déplacées sont les premières visées : la fermeture des foyers d’accueil, les conditions inhumaines de détention dans les centres de rétention administrative (CRA), les déportations envisagées vers la Libye, les militantEs pro-­migrantEs harcelés et emprisonnés, les mineurEs isoléEs non pris en charge, les régularisations de plus en plus rares...

Une mobilisation à construire 

La marche du 18 décembre fut un succès, et pas seulement en région parisienne. Une convergence est née, et elle doit nous encourager à mobiliser encore plus largement pour le 16 mars. Le nombre de signataires est important, mais nous le savons : il ne fait pas la réussite d’une mobilisation. À Paris, les comités Vérité et justice ont déjà fait le lien entre des comités de GJ, notamment celui de Rungis, et la lutte contre les violences policières. 

La particularité de la Marche des solidarités est d’avoir réussi à créer un cadre de convergence unique entres les comités auto-organisés de luttes des sans-papiers, les collectifs de victimes de violences policières, les syndicats et associations. À Paris, des départs devant les CRA ou les foyers sont déjà proposés. Dans des villes de régions, d’autres cadres unitaires constitués le 18 décembre continuent à exister. Une fois de plus, nous avons l’occasion de faire entendre notre message largement. 

Le contexte de prise de conscience inédite de l’ampleur de la répression actuelle est un facteur qui peut jouer en notre faveur. De plus, la force politique et militante que représentent aujourd’hui les comités Vérité et justice ainsi que les comités de sans-papiers, la Marche des solidarités, des cadres de regroupement comme les États généraux des migrations (EGM) et d’autres, le travail effectué ces 20 dernières années pour sensibiliser aux violences policières, au racisme dÉtat, à la liberté de circulation et d’installation, trouvent enfin un écho. Pour que cette marche soit une réussite, c’est ensemble que nous devons la construire. 

Correspondantes