Les propos racistes et islamophobes tenus par Brice Hortefeux à l’Université d’été de l’UMP vont bien au-delà du dérapage d’un quelconque Dupont Lajoie au sortir d’un repas trop arrosé.
Comment pourrait-on tolérer qu’un ministre de la République, avec l’appui de tout le gouvernement et de l’Elysée, puisse impunément se « lâcher » et exprimer une telle haine et un tel mépris envers une partie de la population ? L’absolution immédiate donnée au ministre par la LICRA, l’invitation faite à la LDH, la pantomime des regrets bidons au siège du CMPF, en présence de Fadéla Amara, ex-égérie de Ni Putes Ni Soumises, sont de bien pitoyables manœuvres destinées à semer la confusion dans les esprits afin de circonscrire toute réaction collective.
« Quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes » Cette petite phrase prononcée par Hortefeux au milieu d’autres propos nauséabonds tenus par son entourage, en présence du toujours souriant Jean-François Copé, est digne d’un Le Pen.. Elle est une inquiétante illustration des principes qui prévalent au Ministère de l’identité nationale.
Triste coïncidence, elle est prononcée trois jours avant la sortie du magnifique film de Robert Guediguian célébrant la mémoire des combattants FTP MOI, ces internationalistes sans patrie ni frontières qui surent forcer l’horizon au prix de leur vie pour nous débarrasser de l’occupation nazie, du gouvernement de Vichy et son sinistre Ministère des affaires juives !
Cette énième provocation sera-t-elle celle de trop ? Devrons-nous longtemps supporter les contrôles au faciès, la chasse aux sans-papiers, les vexations racistes et les violences d’une police totalement décomplexée, les zones de non-droits que sont les centres de rétentions, la stigmatisation de la jeunesse des quartiers populaires, les violences policière ?
Le NPA invite l’ensemble des organisations progressistes à engager une campagne immédiate pour exiger la démission d’Hortefeux.
Alain Pojolat.