Publié le Mercredi 1 février 2023 à 22h54.

Poursuivre la mobilisation contre la loi Darmanin le 18 février et le 25 mars

Globalement les mobilisations du 18 décembre ont été une réussite, avec plus ou moins de participation des migrantEs. Les situations sont extrêmement différentes selon les villes et les forces présentes sur le terrain.

Les mobilisations aussi combatives soient-elles restent modestes au regard de l’enjeu. La construction d’une campagne contre la loi Darmanin passe par des réunions unitaires et propositions de mobilisation comme à Montpellier ou Rouen. Dans certaines villes, comme Grenoble ou Rennes, les mobilisations portent la revendication du droit au logement, contre la loi scélérate Kasbarian et en soutien aux occupations d’écoles pour les familles sans-papiers. À Perpignan, les initiatives privilégient des liens transfrontaliers avec la Catalogne sud. À Toulouse, la mobilisation pour le logement d’une centaine de mineurEs isolés a obtenu une première victoire (voir l’Anticapitaliste n° 646).

Lutter contre la réforme des retraites et la loi Darmanin

Une victoire sur la question des retraites, dans le cadre d’une puissante mobilisation sociale, ne peut que nous aider à obliger le gouvernement à retirer aussi la loi Darmanin, comme la réforme de l’assurance chômage ou encore la loi Kasbarian sur le logement, toutes destinée à faire la guerre aux pauvres.

Les migrantEs, les sans-papierEs sont particulièrement précaires. Leur insertion professionnelle est souvent tardive du fait de la difficulté d’être régulariséEs. Celles et ceux qui travaillent, les premierEs de cordée (aides à domicile, métiers pénibles, bâtiment, etc.), seront dans la misère à l’âge de la retraite, à laquelle ils n’auront pas droit pour la plupart.

Un titre de séjour pour les métiers dits « en tension » ne résout pas le problème puisqu’il s’agira d’une régularisation à la carte, avec un titre de séjour temporaire, au service du patronat, avec des travailleurEs qu’on jette quand on n’en a plus besoin. La contre-réforme des retraites impacterait aussi durement les personnes racisées, les habitantEs des quartiers populaires victimes des discriminations à l’emploi, faisant les métiers souvent les plus précaires et les plus pénibles.

Régularisation de toutes et tous les sans-papierEs

La régularisation de touTEs les sans-papierEs et l’égalité des droits est une revendication cruciale liée à nos revendications de partage du travail entre toutes et tous et d’égalité des salaires. Si l’égalité salariale homme/femme réglerait une partie importante du financement des retraites, celle de la régularisation de touTEs les sans-papierEs également, de même que l’égalité salariale liées aux discriminations à l’emploi que subissent les habitantEs des quartiers populaires.

D’ores et déjà, plusieurs dates de mobilisation sont prévues à Paris et en région. La Marche des Solidarités est un cadre d’actions, d’argumentation, de mutualisation des forces qui appelle notamment à des manifestations à Bordeaux, Nantes, Lyon, Paris, Toulouse, Lille, Calais, Marseille le 18 février contre les centres de rétention, et le 25 mars prochain pour la Journée internationale contre le racisme.