Ainsi, la légitime indignation suscitée par l’ignoble campagne raciste de l’extrême droite contre la ministre de la justice se solderait par un meeting « contre les extrémismes » organisé par le PS, et une « marche des républicains » initiée par SOS racisme samedi 30 novembre ?
« Nous défendons un mouvement spontané, citoyen et transpartisan. Que vous soyez engagés ou non, de droite, du centre ou de la gauche... »... Arboré d’une cocarde tricolore, le site internet de la marche des républicains annonce la couleur et ratisse large. Les bonnes vieilles recettes d’il y a 30 ans sont supposées encore aujourd’hui allécher les manifestantEs, autour d’un consensus pourtant improbable. Car comment ce gouvernement qui pratique et revendique une politique xénophobe envers les Roms, les sans-papiers, expulse des mineurs, pourrait être un quelconque rempart contre la montée des idées racistes et contre l’extrême droite ?
Un combat qui continueFaisant fi des associations qui depuis des mois préparent la marche contre le racisme, pour l’égalité des droits et la justice pour touTEs, à l’occasion des 30 ans de la grande marche de 1983, SOS racisme et le Parti socialiste tentent de canaliser le combat antiraciste. Ils veulent le limiter à une manifestation émotionnelle, pro-gouvernementale, sans contenu et sans lendemain...Lors de cette manifestation (samedi 30 novembre à 14h30 place de la République), les militantEs du NPA, qui n’est pas signataire de l’appel, seront pourtant actifs et appelleront à rejoindre le combat. Contre le racisme et l’extrême droite, pour la régularisation de tous les sans-papiers, pour le droit de vote des étrangers, contre les expulsions, contre les destructions des campements des Roms, nous appellerons à nous retrouver nombreux une semaine plus tard, à la marche du samedi 7 décembre.
Alain Pojolat