Publié le Lundi 19 janvier 2015 à 18h17.

Répression : après la manif de Lyon, le tribunal...

Jeudi 8 janvier sont passés au TGI de Lyon deux militants antifascistes arrêtés pendant la manifestation contre le congrès du FN le 29 novembre dernier à Lyon.

Depuis le début, la police avait décidé de mettre des bâtons dans les roues de la mobilisation. La veille de la manifestation, la préfecture annonçait une modification du parcours. Le jour même, le dispositif policier était impressionnant et les entrées de la place d’où partait la manifestation étaient bouclées. Il était impossible d’entrer sans se faire fouiller, avec contrôle au faciès.La police a utilisé le prétexte de l’action des autonomes pour couper la manifestation en deux et forcer la tête de manif à la dissolution, pendant que l’arrière se faisait bloquer puis balader pendant près de deux heures.

Le mouvement social criminaliséLes deux jeunes passés en jugement se trouvaient au milieu de tout ça, au mauvais endroit, au mauvais moment... Car la police ne pouvait pas laisser passer cette journée sans arrestation ni condamnation. Pour un malheureux jet de pierre, le premier écope de 70 heures de TIG et le second de six mois de prison avec sursis. Et chacun devra verser 150 euros aux policiers qui les ont accusés, à titre de préjudice moral...Un pas de plus dans la répression du mouvement social. Si le procureur fait appel, il faudra se mobiliser pour nos camarades, et plus largement à chaque fois que cela est nécessaire pour faire reculer la criminalisation du mouvement social.

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