Cette année, la 10e « semaine » anticoloniale et antiraciste – qui dure en fait deux semaines – s’étend du 14 février au 2 mars à Paris1
Le salon anticolonial a lieu à la Bellevilloise les 14 et 15 février. En particulier, une table ronde, se tenant le samedi à 13 h 45, reviendra sur la situation après les tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher.
La « Marche solidaire des peuples en lutte », manifestation de rue, se déroulera deux semaines plus tard, le samedi 28 février à partir de 14 h à Barbès. Il nous incombe de contribuer à en faire un succès, ne serait-ce qu’à titre d’échauffement pour la manifestation antiraciste et antifasciste du 21 mars. Dans le prolongement de cette mobilisation, la journée « Décolonisons ! », le 1er mars au CICP, sera l’occasion – projections, débats, musique et bouffe à l’appui – de regarder et de balayer devant notre porte, soit du côté de la « France d’outre-mer », les DOM-TOM, mais aussi de la Corse, du Pays basque ou de la Bretagne…
Palestine vivra !
Chacun pourra faire son choix dans la riche programmation de la quinzaine. La solidarité avec la résistance palestinienne est indissociable du sentiment de domination coloniale éprouvée dans les quartiers populaires, et, à terme, la victoire du peuple palestinien serait la meilleure manière d’endiguer une montée de l’antisémitisme. Nous ne pouvons donc qu’attirer particulièrement l’attention sur la soirée du mercredi 18 février organisée par Politis sur le conflit israélo-palestinien et la société française, sur la conférence de Richard Wagman, président d’honneur de l’UJFP et auteur de la Palestine, une question juive, organisée par le NPA à la librairie la Brèche le jeudi 19 février à 18 h, ou encore, alors que le tout-répressif frappe jusque dans nos rangs, sur la séance consacrée à la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) le vendredi 27 février à l’Espace Jean-Dame.
Une quinzaine solidaire
Par ailleurs, un parti anticapitaliste ne pouvant se désintéresser de la dimension économique des problèmes, nous sommes partie prenante, via le Collectif StopTafta 19/20, de l’organisation d’une conférence débat sur les « Accords de partenariat économique imposés », au nom de la libre concurrence, aux peuples d’Afrique pour lesquels ils sont désastreux, tant sur le plan budgétaire que commercial. Cela se déroulera le mercredi 25 février au siège de la CNT, 33 rue des Vignoles, avec la participation de l’économiste Jacques Berthelot et de Samuel Njufom de l’UPC (Union des populations du Cameroun).
De même, notre solidarité avec les luttes sociales pourra aussi se manifester le mardi 24 février, à l’occasion de la conférence sur les émancipations au Maghreb et au Machrek avec, entre autres, notre camarade Julien Salingue.
Quant à notre engagement au côté des femmes victimes de violence, il trouvera lieu de s’exprimer lors de la vente-expo du samedi 28 février au soir au profit des femmes tutsies ayant porté plainte pour viol contre des officiers français.
Bref, une fois de plus, le principal embarras de cette quinzaine risque bien d’être celui du choix...
François Brun