Il faut reconnaître que les conditions ne sont pas idéales, vu l'impact de la question sanitaire. Il faut aussi dire que, Covid ou pas, les mobilisations contre l'empoisonnement au chlordécone et ses conséquences sont restées en dessous de l'indignation et la colère ressenties par la population. Les annonces sur un possible non-lieu dans les affaires autour du chlordécone sont vécues, avons-nous précédemment écrit, comme un crachat à la face des peuples martiniquais et guadeloupéen. La motion adoptée par la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) va malheureusement dans le même sens.
Mais l'expression de la population ne doit pas se limiter aux coups de gueule radiophoniques et aux pétitions sur internet. Sa manifestation dans la rue lui donne une visibilité et un impact qui permettent de concevoir des suites jusqu'à satisfaction. C'est pour cela que le nombre importe ! Et que le but du 27 février ne sera pas seulement d'aligner des dizaines de militantEs, mais de rassembler des centaines, des milliers de personnes motivées par la cause.
Cela suppose que les membres d'organisations parties prenantes doivent faire l'effort réel de se tourner vers leurs camarades pour constituer l'ossature d'une vraie mobilisation populaire, construite dans l'unité la plus large. Là se trouve la vraie radicalité. L'impunité ne doit pas passer et ne passera pas !