Dimanche 26 septembre a eu lieu à Rouen une journée de mobilisation deux ans après, jour pour jour, l’incendie de l’usine Lubrizol et de son voisin Normandie Logistique.
Quelques jours après les 20 ans de l’explosion d’AZF à Toulouse, il était important de faire entendre dans les rues de la ville la détermination de toutes celles et ceux qui veulent empêcher que les industriels jouent avec nos vies, faire éclater la vérité sur ce désastre qui risque d’avoir des conséquences grave, à long terme, sur la santé des riverainEs, faire payer Lubrizol, la multinationale aux mains du milliardaire Warren Buffet et demander des comptes à son complice, l’État, qui avait connaissance du scénario catastrophe et qui a tenté de couvrir le drame par son silence.
« Lubrizol coupable, État complice »
200 personnes ont manifesté derrière une immense banderole « Lubrizol coupable, État complice », puis d’autres se sont rassemblées sur le parvis de la préfecture au fil de la journée autour de stands animés par les différents collectifs, associations, syndicats et partis politiques composant le collectif unitaire qui s’est créé dès le lendemain de l’incendie. C’est une mobilisation modeste, sur cette question majeure qu’est l’insécurité permanente des sites industriels, pour les travailleurEs et les riverainEs, engendrée par la course aux profits des capitalistes. Mais les manifestants et les manifestantes présents ont bien donné de la voix, ont réussi à déployer la banderole résumant leur combat sur le pont situé au plus près de l’usine d’où le nuage toxique émis par l’incendie avait recouvert la ville et ses alentours. Le cortège du NPA était particulièrement dynamique, avec des camarades venus de région parisienne, solidaires de ce combat qui n’a rien de local. C’est aussi ce qu’exprimait la présence de Philippe Poutou, candidat du NPA, qui défendra lors de la prochaine élection présidentielle l’expropriation et la mise sous contrôle ouvrier de toutes ces usines de la chimie, du pétrole, du nucléaire, de l’agro-alimentaire et bien d’autres secteurs, car les laisser aux mains des capitalistes est dangereux pour nos vies de travailleurEs et de riverainEs.