Vendredi 6 janvier, une centaine d’apiculteurs, avec le soutien des Faucheurs volontaires et de la Confédération paysanne, ont occupé le centre de recherche sur le maïs de Monsanto à Monbéqui (Tarn-et-Garonne). Avec cette action, un nouveau cycle d’opposition aux OGM commence.
Après l’annonce de l’annulation du moratoire français sur la culture du maïs MON 810, les craintes sont fortes que les cultures transgéniques reprennent. Le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises qu’une nouvelle clause de sauvegarde serait prise. Mais cela risque d’être trop tard, une fois que des semis précoces auront eu lieu (courant février). De plus, cette annulation aura un effet limité puisqu’elle pourra être cassée très rapidement (sous un mois) : dans ce cas, les semis pourront reprendre juste après les élections…
Les apiculteurs veulent, par cette première action, défendre leur production : si le maïs transgénique est de nouveau cultivé, leur miel sera contaminé et interdit à la vente, puisqu’une récente décision considère que le MON 810 est impropre à la consommation humaine. De plus, qui voudra sincèrement manger du miel OGM ?
En soutien avec les apiculteurs et les paysans qui subissent la loi des multinationales transgéniques, il est nécessaire que la culture du MON 810 soit interdite maintenant, afin que le droit de cultiver et de produire du miel sans OGM soit respecté. Si Monsanto et leurs copains gagnent ce bras de fer aujourd’hui, des régions entières seront dédiées aux cultures OGM, sortes de no man’s land sans pollinisation. Sans diversité dans les cultures ni possibilité de relocaliser une partie de la production agricole, notre droit à la souveraineté alimentaire serait alors largement compromis. C’est maintenant qu’il faut lutter !