Le 18 novembre, EdF a annoncé ce dont tout le monde se doutait : l’EPR de Flamanville ne sera pas mis en service avant 2017. Commencé en 2007, avec fin prévue en 2012 : la durée du chantier a doublé...
EdF reconnaît des difficultés sur la cuve du réacteur, et met en cause Areva chargé de la construction de la partie nucléaire. Après le béton gruyère de Bouygues, l’acier acheté à bas prix en Russie, les vannes montées à l’envers, voici les problèmes de soudure sur le circuit principal.
Qui dit retard dit surcoût, même si EdF ne veut rien communiquer sur ce sujet. D’un coût de 3 milliards à l’annonce du chantier, on en est aujourd’hui à 8,5 milliards. Un an de retard équivalant à environ un milliard d’euros supplémentaire, on peut estimer le coût final à plus de 10 milliards.
Cette annonce arrive quelques jours après le report du procès pour travail dissimulé sur le chantier de Bouygues et ses sous-traitants Elco et Atlanco (déjà mis en cause sur l’EPR finlandais) : salaires rognés, droits aux congés bafoués, couvertures sociales inexistantes, menaces concernant 460 ouvriers polonais et roumains. 8 à 10 millions de manque à gagner pour l’Urssaf…
Pourtant, le temps presse pour EdF. En effet le décret autorisant la création du réacteur est valable dix ans. Si au 10 avril 2017 le combustible n’est pas chargé, toute la procédure administrative devra être refaite, y compris une enquête publique. Cette course au temps et à l’argent peut laisser craindre qu’EdF ne veuille coûte que coûte mettre l’EPR en marche, au détriment de la sécurité.Depuis le départ, le NPA refuse ce projet inutile, coûteux et dangereux. Plus le temps passe, plus il est urgent de stopper la construction de l’EPR et de sortir du nucléaire.