« Au nord-est de Poitiers, un industriel du solaire a eu l’idée de construire une usine pour élever 1 200 taurillons », comme nous le racontions déjà dans l’Anticapitaliste n° 321 (28/01/2016).
Sept ans plus tard, même si les travaux ont commencé, la lutte prend une nouvelle dimension puisque le lien avec les mégabassines devient évident.
Une demande de céréales gourmandes en eau
D’abord parce que pour nourrir 1 200 taurillons, la quantité de céréales nécessaire est énorme. La multiplication de ces fermes industrielles, en France et partout dans le monde, poussent à produire donc toujours plus de maïs et autres plantations, dans le seul but de nourrir à peu de frais des animaux enfermés, vivant dans des conditions inacceptables. Cette demande en céréales, dont le maïs — très gourmand en eau — à l’heure du productivisme et de la sécheresse, conduit à construire des bassines géantes qui sont remplies via un pompage des nappes phréatiques.
Ce qui mobilise les habitantEs de Coussay-les-Bois et des environs, c’est le risque sanitaire encouru avec la concentration de centaines d’animaux au même endroit. Les déjections massives amèneront en effet une pollution des nappes à l’image des élevages de porcs entraînant les algues vertes en Bretagne.
La communication « verte » autour de l’installation de photovoltaïque sur le hangar, ou la méthanisation, ne doit pas nous aveugler. Ces projets-là ne répondent à aucun besoin pour la population et sont destructeurs de notre environnement.