Publié le Samedi 18 décembre 2010 à 11h06.

La forêt n’est pas une marchandise.

Le 9 décembre, l’Assemblée générale intersyndicale de l’Office national des forêts (ONF) était impressionnante : sur 10 000 salariés, plus de 500 sont venus de toute la France, malgré la neige, à l’assemblée qui se tenait sous une immense tente en pleine forêt domaniale d’Arc-Châteauvillain (Haute-Marne). Il faut dire qu’ils gèrent près de 13 millions d’hectares de forêts publiques sur les 16 millions que comptent la France et l’outre-mer. Leur projet ? Une gestion durable, récoltant le bois, préservant la biodiversité et accueillant le public. Sauf que ce n’est pas du tout l’objectif du gouvernement Fillon Avec la RGPP, le gouvernement souhaite que l’ONF coupe, coupe encore, et vende pour nourrir l’État. La direction vend donc des maisons forestières, « réorganise » en supprimant des postes et des sites. Elle rentabilise la forêt au mépris de l’accueil du public et surtout d’une gestion préservant l’avenir. En 40 ans, la récolte de bois a augmenté de 60 % alors qu’il faut 160 ans pour qu’un chêne arrive à maturité. Les agents de l’ONF en sont arrivés à un grand sentiment de révolte et leur intersyndicale (Solidaires, CGT, Unsa) souhaite populariser leur lutte. Ils ont bloqué la vente de bois, ils résistent et refusent les directives autant qu’ils le peuvent. Vous pouvez les rencontrer sur le site, les inviter dans vos AG syndicales, parler de leur lutte dans votre milieu professionnel. La forêt est notre bien commun que nous devons être capables de défendre. Pour un grand service public forestier libéré des contraintes du marché du bois, signez la pétition intersyndicale sur le site www.snupfen.org