À l’issue de « L’autre Grenelle de la mer », qui s’est tenu les 29 et 30 octobre, on peut déjà tirer un premier bilan. Le public réuni a pu constater la qualité et la richesse des interventions. Certaines d’entre elles ont bousculé notre approche des problématiques posées, d’autres ont conforté nos engagements et nos combats. Deux certitudes, que l’on a retrouvées dans beaucoup de débats : - l’urgence écologique, l’urgence économique et l’urgence sociale ne peuvent être dissociées et doivent être traitées ensemble ;- les solutions ne peuvent passer par un traitement libéral de cette triple urgence. Triple urgence à laquelle les capitalistes n’apportent que leurs solutions ultralibérales, quitte à faire des profits avec les déchets que produit le système.Il est évident que nous n’avons rien à attendre d’eux qui poursuivent leur entreprise de destruction de l’environnement et du tissu économique et social, mais pas de leurs profits toujours plus indécents. Nous avons constaté ensemble que des solutions existent pour arrêter cette fuite en avant effrénée. Elles couvrent les domaines abordés : filière de déconstruction navale ; énergies renouvelables ; industries agroalimentaires re-localisées ; coopératives ouvrières ; industrie du tourisme repensée ; priorité donnée à la pêche artisanale ; association sous contrôle citoyen de toutes les compétences sans exclusive pour une nouvelle approche environnementale et humaine des problèmes posés… Les propositions et les revendications sont partagées par beaucoup de partis antilibéraux et anticapitalistes, par des syndicats, des associations.À nous, NPA, initiateurs de L’autre Grenelle de la mer, de savoir transformer cette réussite politique et de fédérer toutes ces volontés dans la deuxième étape qui se présente : la rédaction commune des Actes de Penmarc’h, synthèse de nos travaux, de nos propositions et revendications communes.Louis Le Pape, porte-parole du NPA 29
L’avenir de la pêche ne passe pas par le libéralisme
L’avenir de la pêche pose question et le secteur est dans une période de crise, de mutations et de bouleversements considérables. Ce n’est cependant qu’un aspect des mutations globales de notre société, sa culture, ses modes de consommation, ses rapports à la nature…Une crise aux aspects multiples mais pas toujours catastrophiqueSi la crise est réelle et évidente, il faut se méfier des prédictions catastrophistes, comme celle selon laquelle les poissons auront disparu en 2048. Elles alertent certes l’opinion mais ouvrent aussi la voie à des politiques dont le point commun est de considérer les pêcheurs comme incapables de gérer les ressources. La crise globale des ressources existe mais elle ne touche pas l’ensemble des stocks et des zones. La notion de surexploitation est sujette à diverses interprétations. Un stock surexploité n’est pas nécessairement menacé de disparition, et peut être en voie de rétablissement. Certaines restaurations comme celle de la morue prennent beaucoup de temps, et des mesures strictes pour le thon rouge permettent de percevoir rapidement des signes d’amélioration. Derrière ces discours, il faut donc décrypter la diversité des situations, sous peine d’entretenir inutilement le désespoir. La crise de la ressource est liée à un sur-investissement qui a atteint son apogée au moment où tous les pays ont pris le contrôle de leur zone économique exclusive (ZEE) et ont cru qu’ils pouvaient ainsi développer leur flotte de pêche. Ce pic est aujourd’hui passé, même si certains secteurs (thon rouge) restent à assainir. L’essor des technologies permet de développer l’efficacité de la pêche. Il faut en maîtriser des conséquences. Mais il y a aussi une crise des modes de gestion et des approches scientifiques de cette gestion. Beaucoup de scientifiques défendent une gestion par les quotas individuels transférables1 (QIT) alors que d’autres les remettent en cause, même pour des stocks apparemment simples comme la morue, parce qu’ils ne permettent pas d’intégrer la variabilité naturelle ni les interactions entre espèces. Même l’idée de gérer par la protection de juvéniles est contestée. La crise est aussi liée à la transformation de l’environnement littoral par la pollution et les divers aménagements. Les cas de la baie de Seine et de celle du Mor-Bras, au large de l’estuaire de la Vilaine, sont connus. Au débouché des fleuves et dans de nombreuses zones côtières, les zones d’anoxie ou d’hypoxie (déficit en oxygène) sont généralisées (30 % de la Baltique). Peut-on le reprocher aux pêcheurs ? Sont-ils indemnisés pour ces pertes ? Ces questions sont vitales pour les pêcheurs car la mer est la nouvelle frontière à exploiter pour les énergies, les matériaux, les métaux, et ils représentent peu de poids face à ces multiples menaces sur leurs ressources.La crise touche aussi le modèle de commercialisation dominé par les grandes surfaces et les industries de transformation. Les réponses passent également par une remise en cause de leurs pratiques quand le merlu part à la farine et le hoki à la cantine…
Les réponses dominantesLa plupart des réponses sont basées sur la restauration des écosystèmes et des stocks et la réduction de l’effort de pêche. Tout cela est nécessaire mais encore faut-il savoir jusqu’où et comment. En Europe, on entend qu’il faut encore diviser par deux ou trois l’effort de pêche, alors que la puissance a été réduite de plus de 30 % et le nombre de bateaux de moitié. Il faudrait donc réduire la flotte à 20 ou 25 % de son niveau initial ! Deux moyens principaux sont proposés pour y arriver. Les QIT et les aires maritimes protégées (AMP). Les QIT, c’est la solution miracle pour la Commission européenne et la majorité des scientifiques. Les droits de pêche sont privatisés et le secteur finance lui-même sa restructuration. On voit où cela mène. Les industriels espagnols frétillent déjà à l’idée d’accaparer ces droits et la rente qui devrait les financer. Mais on sait aussi que la pression sur la ressource et sur les revenus des marins servira à rembourser l’achat des QIT. Ce choix correspond aux aspirations libérales de la Commission. La seconde méthode consiste à développer des AMP, censées répondre au souci de préservation de la biodiversité et contribuer à la restauration des stocks. Les ONG environnementalistes veulent ainsi placer sous cloche 40 % des océans et donc mettre la pêche sous tutelle. Désormais, c’est la Convention sur la biodiversité2 qui pilote la politique des pêches, à Nagoya et ailleurs, sans que les pêcheurs y soient représentés. Là encore, si des réserves intégrales se justifient du point de vue de la biodiversité, rien ne garantit que leur généralisation favorisera les ressources. Les AMP engendreront des déplacements de population et la pression sera plus forte sur les zones non protégées. On constate déjà ces phénomènes.La pression environnementaliste, justifiée par l’urgence, mène à des phénomènes de sous-pêche dans les pays qui généralisent ces politiques, comme l’Australie, fière de ses réserves et de ses QIT. Ce pays pêche moins de 200 000 tonnes et réduit encore sa pêche, ce qui entraîne des importations croissantes des pêcheries asiatiques surexploitées. Un droit environnemental est en train de s’imposer dans la pêche alors même que les pêcheurs ne disposent pas de garanties sur leurs droits au travail et aux ressources. Quelles réponses alternatives ? Les alternatives aux approches libérales de la gestion des pêches existent et les pêcheurs bretons ont déjà montré qu’elles fonctionnent et peuvent évoluer pour répondre aux nouvelles exigences de la société. En 2009, l’Américaine Elinor Ostrom3, prix Nobel d’économie en 2009, montre qu’il est possible de mettre en place une gestion commune des biens communs, en s’appuyant en particulier sur l’analyse de plusieurs pêcheries. Elle détaille les conditions permettant de réussir et de durer. Les responsabilités et les devoirs des pêcheurs pour la gestion de biens communs comme les ressources de poissons s’appuient sur des droits collectifs sur un territoire ou une pêcherie donnée. Cette approche est actuellement mise en œuvre au Chili avec les pêcheurs artisans. La gestion fine, adaptative des ressources se fait en lien étroit avec des scientifiques. Au Sénégal, des pêcheurs réclament la mise en place d’AMP communautaires car celles que les ONG ont établies sont inefficaces. C’est aussi sur cette base que les pêcheurs brésiliens ont créé des réserves extractives où ils assurent la préservation de la biodiversité et la gestion de la pêche. Les pêcheurs montrent qu’ils sont capables d’assurer à la fois la gestion des ressources et la préservation de la biodiversité alors que les politiques d’exclusion des réserves les condamnent à la misère et donc à la violation des réserves. Cependant, la gestion des pêches ne peut se contenter d’une cogestion pêcheurs-États-scientifiques. L’ensemble de la société est concerné et il faut donc de la transparence si on ne veut pas subir la manipulation des slogans et des images. Il faut associer les ONG, à la condition qu’elles n’arrivent pas avec leurs diktats et leurs fausses certitudes mais s’intègrent à des démarches collectives. Les consommateurs doivent aussi prendre conscience de la nécessité de privilégier le poisson de leurs ports. Il n’est pas normal de voir nos étals envahis de produits d’élevage alors que nous disposons sur place de ressources de qualité qui ont parfois du mal à trouver preneur. Il est nécessaire de reconstruire des liens entre pêcheurs et consommateurs. Aux États-Unis, plusieurs ports ont retrouvé du dynamisme et de meilleurs prix en s’appuyant, pour une partie de leurs ventes, sur des réseaux de restaurants et de consommateurs. Des ONG les appuient et ont oublié leurs principes « antichaluts » en travaillant auprès de pêcheurs recherchant la sélectivité. Ces collaborations ont redonné espoir aux pêcheurs et relancé des infrastructures. Les pêcheurs ont demandé à prendre leur destin en main par la gestion des ressources et une meilleure maîtrise des marchés ; ils ont ainsi réussi à sortir de 20 ans de resserrement continuel des contraintes au nom d’un futur radieux qui ne cesse de s’éloigner. Ils peuvent gagner leur vie en montrant qu’ils sont capables de gérer. Tous les pêcheurs savent qu’il faut aujourd’hui mieux gérer les ressources, il reste à apprendre aux consommateurs à mieux maîtriser leurs choix car il ne sert à rien de bien gérer la coquille Saint-Jacques si le marché est encombré par des pétoncles importées. L’avenir de la pêche se construit collectivement sur les territoires et en rupture avec les approches libérales que l’Europe veut aujourd’hui imposer partout.
Alain Le Sann, secrétaire du Collectif pêche et développement. 1. Les quotas individels transférables (quotas sur la puissance des bateaux ou quotas de prise) s’opposent à la gestion actuelle qui octroie des quotas à des pêcheries donc à des groupes de pêcheurs. Les QIT poussent à la concentration par le rachat ou la location de quotas à d’autres bateaux ou pêcheurs, car seuls les gros armements peuvent se permettre ce genre de transaction. Les QIT favorisent les plus grosses unités et les plus gros armements, donc la pêche industrielle au détriment de la pêche artisanale. 2. Convention signée lors du sommet de la Terre à Rio en 1992. Une conférence s’est tenue à Nagoya, au Japon, du 18 au 29 octobre.3. Voir article dans Tout est à nous ! La revue, n°6.
Pour une mer vivante
La production nationale est en chute constante. Cette chute n’est pas seulement due à la surpêche, mais également aux pollutions agricoles et urbaines, aux déversements chimiques et au réchauffement climatique qui redessinent les cartes des espèces halieutiques disponibles. Sans oublier une compétition féroce entre pays pour le partage des totaux acceptables de captures (TAC) et quotas. Un marché mondialisé « libre et non faussé » avec des importations en hausse constante. 65 % des produits consommés viennent des pays hors Union européenne. C’est le marché libre et la concurrence non faussée empêchant toute régulation contraire aux règles internationales (OMC). Pourtant, il faudrait prendre des mesures pour lutter contre les importations à bas prix, de qualité souvent douteuse. Les produits d’élevage sont de plus en plus nombreux. En 2010, l’aquaculture est en passe de fournir plus de poisson que ne le fait la pêche traditionnelle. Cette inversion des courbes va s’amplifier encore dans les années à venir. L’aquaculture est prédatrice des ressources marines : anchois, merlan bleu, sardine, maquereau, hareng, chinchard... autant de « poissons-fourrage » qui nourrissent les volailles hors-sol et poissons en cage. Aujourd’hui, entrent également dans l’alimentation des produits d’élevage, des protéines végétales (avec ou sans OGM) voire des farines d’hémoglobine à nouveau autorisées en pisciculture.Puiser dans ces stocks de poissons pour la farine, menace l’équilibre de la faune marine et provoque la disparition de colonies d’oiseaux de mer. Sans oublier les pollutions de l’eau et de l’air engendrées par les rejets directs des usines de production et les conséquences sur la santé des populations locales. L’avenir de la pêche n’est pas dans le libéralisme, tant en mer dans l’appropriation privée des ressources que sur terre dans un marché ouvert à la concurrence « libre et non faussée ». Les pêcheurs artisans doivent innover dans leurs formes d’organisation professionnelle et syndicale, dans leur système de rémunération. Une mer vivante, des ressources maritimes durables et rémunératrices, des produits de qualité dans les assiettes des consommateurs, tel est le défi qui est posé aujourd’hui aux pêcheurs.Henri Guillou, ancien syndicaliste chargé de la pêche, il a été animateur et secrétaire général de l’association Radio Animation Pêche, a fondé la revue ÉcoPêche et la coopérative des poissonniers Scapp.
Pour une Bretagne autonome en énergie
La question des énergies marines a trouvé son origine dans les engagements européens et nationaux dit des 3x20 imposant un recours accru aux énergies renouvelables dans la lutte contre le changement climatique. Un rapport du Conseil économique et social de Bretagne de mars 2009 intitulé Des énergies marines en Bretagne : à nous de jouer ! interpelle tous les acteurs bretons pour aller au-delà de la simple production d’énergie en mer. Il propose la création d’une nouvelle filière industrielle créatrice de centaines d’emplois de qualité pour la fabrication et la maintenance des éoliennes offshore posées puis flottantes et des hydroliennes ainsi que pour la création d’un groupement de recherche et d’expertise. Une plateforme énergies marines va être créée à l’Ifremer de Brest.6,5 millions d’euros seront investis pour la stabilisation du polder de Brest qui pourrait ainsi accueillir des entreprises de fabrication d’éoliennes et d’hydroliennes. Un centre d’essai hydrolien verra le jour à Paimpol-Bréhat en 2011 avec le soutien du Comité local des pêches.Un secteur qui bouge donc et un nouvel entrant dans l’exploitation des ressources de la mer, ce qui nécessite une réelle concertation et des débats pour aller vers une appropriation collective de la question des énergies marines. Si l’on ajoute à ces projets, celui d’une usine hydroélectrique sur le lac de Guerlédan, nul besoin d’une centrale à gaz et encore moins d’une centrale nucléaire en Bretagne pour la rendre énergétiquement autonome.
Guy Jourden, CGT France Télécom, membre du Conseil économique et social de Bretagne, spécialiste des énergies renouvelables
Démantèlement des navires, une question politique
L’affaire de l’ex-Clemenceau a attiré l’attention sur la problématique de démantèlement des navires en fin de vie. Elle a montré que des réglementations internationales existaient mais non appliquées. Elle a mis en lumière le fait que le système actuel en vigueur au niveau mondial, associant coût de déconstruction et valorisation des déchets est pervers et inadapté. Depuis cette affaire et après le Grenelle de la mer organisé par un pouvoir en chasse électorale vers les écologistes, rien n’a été fait sauf quelques déclarations sans suite. L’enjeu est pourtant de taille. Aujourd’hui 90 % de ce qui est produit et consommé est transporté par mer. Près de 50 000 navires sillonnent les mers au quotidien. Plus de 11 000 navires de cette flotte mondiale transportent des produits polluants ou dangereux dont le trafic a augmenté de 40 % en dix ans. Depuis 2008, sous l’effet de l’interdiction des pétroliers à simple coque, près de 1 500 navires sont détruits dans le monde, principalement en Asie, dans des conditions effroyables pour les travailleurs. La marine nationale française détient 70 coques hors service. 80 navires de plus de 150 tonnes seront retirés du service actif d’ici 2017 et la plupart contiennent de l’amiante. Il y a 700 000 bateaux de plaisance en France et 20 000 d’entre eux arrivent en fin de vie chaque année. Ils contiennent des produits dangereux et des matériaux difficilement recyclables et sont souvent échoués, abandonnés, brûlés ou sabordés. Des milliers de navires rouillent dans les ports ou bien sont échoués au large. Pour la déconstruction, ce qui domine est l’essaimage et l’absence de normes. Il faut donc un système incitant à un comportement écologiquement et socialement responsable.Dans ce domaine, l’État doit faire preuve de volonté politique et favoriser le développement d’une filière de démantèlement de navires en fin de vie. Financièrement, elle pourrait s’appuyer sur un fonds d’origine nationale, voire mondiale, alimenté par tous les acteurs de la filière. Pour l’alimenter, il faut une taxe sur les mouvements maritimes et instaurer des systèmes de contrôle démocratique. Il s’agit donc d’abord d’une question politique qui nécessite l’intervention des travailleurs.
Olivier Le Pichon, secrétaire UL CGT Brest
Au-delà des marées noires
Bien sûr, l’avidité capitaliste des grandes compagnies maritimes et pétrolières, la recherche effrénée de profits combinée à la baisse systématique des coûts de production, de transports, de sécurité a entraîné les catastrophes comme les marées noires. Bien sûr, celles-ci tuent nombre d’animaux de toutes sortes, parfois même réduisent à néant toute forme de vie sur des kilomètres, privent d’emploi des professionnels exerçant sur le littoral. Loin de vouloir nier les conséquences de tels drames, il est important de rétablir un certain nombre de vérités. Les médias avides de catastrophisme, certaines associations
environnementalistes, surdimensionnent l’impact du pétrole des marées noires sur la faune et la flore. La catastrophe principale tient dans le nettoyage réalisé n’importe comment par des intervenants trop pressés, non formés, méconnaissant totalement le fonctionnement de la nature littorale et qui, entre autres choses, ont retiré et mis en décharge près de 170 000 tonnes de sable et de galets des plages polluées par l’Erika. Ce type d’action a abouti entre autres à générer et aggraver l’érosion des côtes. Alors que l’on sur-médiatise ces marées noires, on passe volontairement sous silence des problèmes plus graves : la destruction accélérée des littoraux par l’urbanisation et le bétonnage touristique de nos côtes. Depuis les années 1970, les littoraux sont rongés par une urbanisation qui se fait les pieds dans l’eau. Souvent les habitations ont été construites dans des secteurs en érosion, il a donc fallu construire des enrochements, des épis, et racler les algues et « laisses de mer » sur les plages... pour protéger et satisfaire ces quelques privilégiés. Hormis la pollution visuelle et la destruction d’écosystèmes littoraux, la construction d’ensembles immobiliers, de résidences en bord de côte, parfois au mépris de la loi littoral, a fragilisé et accéléré de façon irrémédiable l’érosion du trait de côte. Mais sur tout cela, point d’informations ! Silence, on dérange ! D’après l’intervention de Bernard Fichaut, maître de conférences en géographie à l’UBO, menant des recherches sur les bilans sédimentaires du littoral (érosion, etc.) ce qui l’a conduit depuis l’Amoco Cadiz à intervenir sur nombre de marées noires en tant qu’expert en techniques de nettoyage.