Publié le Jeudi 28 octobre 2010 à 23h16.

L'autre Grenelle de la mer....à Penmar'ch le 30 octobre !

Le modèle productiviste (agriculture et pêche) nous entraîne droit dans le mur. Ses serviteurs zélés, tenants du libéralisme le plus sauvage ne tirent aucune leçon des crises, ils poursuivent leur entreprise de recherche effrénée du profit en sacrifiant sans vergogne les territoires ainsi que les femmes et les hommes qui y travaillent et y vivent.

La pêche mondiale est en pleine restructuration. L’Europe et les gouvernements complices privilégient une pêche industrielle ravageuse au détriment de la pêche artisanale.

Depuis des années 1980: faillites d’armements, plans de casse, disparition en grand nombre d’emplois de pêcheurs et d’emplois induits: 1 emploi en mer pour 4 emplois à terre.

Qui se soucie de la situation de marins de la pêche hauturière qui partent quinze jours en mer pour un salaire parfois inférieur à 100 €.

Qui se soucie de l’importation massive de produits issus de la pêche industrielle ou de l’aquaculture intensive, avec la complicité de la grande distribution, importations bien moins chères, qui rendent impossible la vente des produits locaux, gaspillés et rejetés à la mer.

Les pêcheurs artisans du monde entier subissent ces mêmes criminelles décisions du capitalisme le plus cynique. Les nations se désintéressent totalement des drames des populations littorales, du moment qu’elles peuvent pomper avidement les derniers profits et piller les mers du globe.

Les conserveries ont disparues, rachetées et délocalisées par des grands groupes agro-industriels ou des fonds de pension, après pillage du savoir faire, brisant le tissu industriel des villes côtières, ne laissant les souvenirs du grand métier et la tradition ouvrière qu’au rayon des écomusées que visitent les touristes. Ces crises n’ont pas été catastrophiques pour tous, les lobbys touristiques se sont emparés des ports pour en faire des lieux de riche villégiature.

La défense nationale, par sa main mise sur les territoires, empêche tout développement industriel en monopolisant les équipements portuaires, alors qu’elle se désengage, laissant derrière elle friches et suppressions de postes, cortège de licenciements dans la sous-traitance et désert économique dans une région sinistrée. L’état, la marine nationale ont une dette envers la Bretagne.

Une industrie écologiquement responsable est viable, les compétences existent: construction et déconstruction navale, développement des énergies renouvelables liées à la mer…

Urgence écologique, économique et sociale!

Voici plus d'un an que le gouvernement avait, après des simulacres de concertation, édité le document du "Grenelle de la mer". Vent ! Esbroufe ! Nous attendons toujours.

Le 30 octobre,à Penmarc'h, Le NPA initie «l'Autre Grenelle de la mer" , lui bâti sur les réalités de l'urgence économique, sociale et écologique.

Trois grandes thématiques seront abordées:

1/- La mer et l'industrie

2/- La mer, biodiversité fragile

3/- La pêche : quel avenir pour le métier ?

Nous invitons également les associations qui agissent dans le cadre de la protection de l’environnement maritime à tenir des stands d’exposition.

Chaque débat fera l’objet de relevés de conclusions avec expression de revendications. Un document, texte cadre, fondateur de décisions, suivra : "Les actes de Penmarc'h ".

Nous élaborerons ce document de façon unitaire avec les organisations politiques de gauche, les syndicats, les associations, les citoyennes et citoyens intéressés par ces problématiques. Cette force, unie, sera, seule, capable de porter ces revendications devant les instances européennes, nationales et régionales.

Pour les comités NPA Ouest Bretagne, Louis Le Pape