Manuel Valls vient de donner satisfaction à la fédération française du bâtiment (regroupement des patrons du bâtiment), en repoussant de 3 ans, à janvier 2018, la mise en application de la norme RT 2012, pour les logements collectifs.
Selon la RT 2012, mesure phare du Grenelle de l’environnement qui vise à diviser par trois la consommation d’énergie des logements neufs, tous les bâtiments neufs à usage d’habitation devaient avoir une consommation maximale d’énergie de 50 kilowattheures par mètre carré et par an à compter du 1er janvier 2013.Les logements collectifs bénéficiaient d’une dérogation permettant une consommation maximale de 57,5 kWh/m2/an jusqu’au 1er janvier 2015. C’est cette échéance dont Manuel Valls vient d’annoncer le report au 1er janvier 2018.
L’environnement ou les profits, il faut choisir !Valls a fait sien le discours libéral actuel selon lequel il y a beaucoup trop de normes et qu’il est nécessaire de simplifier... Un cadeau de plus aux patrons, dont le but est de construire moins cher. Non pas pour en faire bénéficier les acquéreurs de logements ou les locataires des logements sociaux, ni pour lutter contre le réchauffement climatique, mais pour accroître leurs profits. Les prix de vente étant fixes pour ce qui concerne le logement social, et limités par un marché stagnant ou en baisse dans le libre, les patrons du bâtiment n’ont rien à faire de normes énergétiques qui leur coûtent. Ils préfèrent préserver leurs marges plutôt que l’environnement.À quoi servent les « Grenelle de l’environnement » et autres « conférences environnementales », puisque les gouvernements eux-mêmes ne respectent pas le peu d’engagements pris ? On n’obtiendra que ce qu’on imposera, par nos mobilisations !
Commission nationale écologie