11 octobre par les ministères de l’Agriculture et de l’Écologie risque d’augmenter les épandages d’azote organique (effluents animaux comme lisier ou fumier).
Depuis 2001, la directive européenne Nitrates indiquait que les agriculteurs ne pouvaient pas épandre plus de 170 kilos d’azote organique par hectare de surface épandable. Ce terme de surface épandable enlevait de la surface agricole utile (SAU) : les superficies concernées par des règles de distance vis-à-vis de cours d’eau, lieux de baignade, plages, piscicultures, habitations des tiers ou tout local habituellement occupé par des tiers, les stades ou terrains de camping agréés ; les superficies en légumineuses sauf la luzerne et les prairies avec association de graminées et de légumineuses ; les superficies « gelées » sauf jachères industrielles avec contrat (colza, betteraves, blé, etc.) ; les superficies exclues pour prescriptions particulières (protection de captages, aptitude selon les données agropédologiques issues d’une étude d’impact...).
Le nouveau décret permettant de prendre comme référence la SAU, cette mesure va évidemment à l’encontre des objectifs de réduction de la pollution par les nitrates.
En Bretagne, l’association Eau et rivières estime que ce décret pourrait permettre une augmentation des épandages de près de 20 % avec les conséquences probables sur la prolifération des algues vertes mises en cause dernièrement sur des mortalités de sangliers dues au dégagement d’hydrogène sulfuré, gaz toxique produit par la décomposition des algues.
Denis