Publié le Mercredi 31 août 2022 à 12h26.

Poitou-Charentes : crise de l’eau, eaux contaminées

Début août, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, indiquait qu’une centaine de communes du pays n’ont plus d’eau potable au robinet. La crise de l’eau est présente et, pour la première fois, les habitantEs sont touchés jusque dans leurs foyers à une échelle significative. Fin juin, à Châteauroux dans l’Indre, la moitié des habitantEs ont en outre vécu une crise grave, qui s’est ajoutée à la crise « structurelle ».

Leau était contaminée par la bactérie Escherichia coli. Cette bactérie est la preuve d’une eau de mauvaise qualité et mal traitée. Après plusieurs jours sans pouvoir boire de l’eau, se brosser les dents ou même – dans le cas des bébés – ne pas pouvoir se laver, les castelleroussinEs ont pu à nouveau consommer l’eau du robinet. Mais plusieurs témoignages sont inquiétants : pour supprimer la bactérie, l’eau a été traitée au chlore, et celle-ci n’était pas bonne au goût, voire très désagréable. Et nous savons que le chlore, en trop grande quantité, peut être mauvais pour la santé.

Bactéries pathogènes

Le risque sanitaire autour de l’eau existe aussi autour des méga-bassines et des champs arrosés avec cette eau stagnante. Le collectif « Bassines, non merci » a alerté depuis plusieurs mois maintenant sur la prolifération, dans les méga-bassines mais surtout dans les tuyauteries où l’eau stagne et est parfois très chaude – c’est le cas en ce moment avec les canicules – de bactéries pathogènes, des légionelles. Au contact de cette bactérie, l’humain peut connaître de graves problèmes de santé. Les travailleurEs de la terre sont les premierEs concernéEs. Il faudrait généraliser les analyses sur l’ensemble des bassines existantes. Il faudrait également vérifier la qualité des plantes, ainsi que celles des eaux alentours (étangs, mares…). Là encore, s’il n’y a pas un risque direct pour la vie humaine (à moins de se baigner dans les bassines) nous ne pouvons jouer avec le feu et laisser cette gestion aux mains de celles et ceux qui se fichent de l’environnement en continuant d’assécher les sols et les territoires. En effet, cet été, malgré des restrictions dans toute la France, et encore plus antérieures (avril/mai 2022) dans nos départements du Poitou-Charentes, des dizaines de gros propriétaires de Charente-Maritime continuent d’irriguer sans vergogne, en utilisant l’eau stockée dans les méga-bassines.

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