Publié le Samedi 7 novembre 2015 à 12h43.

Vinça (66) : La mobilisation empêche un crime écologique

La mobilisation a payé : elle vient d’imposer l’abandon d’un « GPII », un de ces projets inutiles imposés, plus ou moins grands mais toujours dangereux pour les populations et l’environnement...

Ici, c’était une centrale d’enrobage à chaud (couramment nommée « goudronnerie ») que projetait d’installer, au bord même d’un lac et d’un barrage qui irrigue les cultures et la plaine, le groupe Le Foll, fort d’une vingtaine de sociétés... allant du BTP au tourisme ! Avec le feu vert donné – en douce – à ce crime environnemental et humain par le Conseil départemental PS, propriétaire du terrain, et le maire, lui aussi PS : pollution de l’eau, du système d’irrigation, des nappes phréatiques ; nuisances diverses ; émanation de produits, toxiques, persistants et bioaccumulables, cancérigènes ; destruction de l’agriculture bio et des emplois dans ce secteur ; etc.

« Une population remontée »

La découverte inopinée du projet provoqua la stupéfaction et la colère d’une population qui, dans cette zone économiquement sinistrée, souffre déjà particulièrement de la crise du capitalisme et des politiques austéritaires. Avec ce projet, elle aurait en plus vu le peu de cas que l’on fait de son environnement, de sa santé, de sa vie même. 

Dans plusieurs des communes alentour, les réunions regroupèrent de 200 à 400 participantEs (Vinça, la plus grosse des communes, compte environ 2 000 habitantEs). Le 20 juin, nous étions entre 200 et 300 manifestantEs pour « accueillir » la ministre Neuville, la préfète et la présidente du Conseil départemental venus inaugurer l’extension de la maison de retraite. Et près de 200 à occuper la mairie le jour de la venue du commissaire chargé de l’enquête publique. « Jamais la population n’avait été à ce point remontée », comme l’a reconnu le quotidien l’Indépendant.

Devant une telle levée de boucliers, le Conseil départemental et le maire, refusant finalement le permis de construire, ont dû reculer. Coup de grâce au projet : la préfecture vient de prendre un arrêté refusant l’implantation de la centrale. Nos vies et notre environnement valent beaucoup plus que leurs profits !

Correspondant