Publié le Vendredi 23 juillet 2010 à 20h29.

Europe : la crise, toujours.

Les agences de notation viennent d’abaisser la note de l’Irlande, quelques jours avoir baissé celle du Portugal. Ces épisodes illustrant, aux yeux des marchés financiers, la « fragilité » budgétaire des États européens, l’euro s’est mis à baisser. En théorie, le rôle de ces agences consiste à évaluer la solvabilité des différents pays, dont dépendront ensuite les conditions qui leur seront consenties pour emprunter. En pratique, si un pays connaît des difficultés, sa note est baissée. Les taux d’intérêts pour ses futurs emprunts augmentent et, simultanément, une politique d’austérité est mise en œuvre. Et ? Et les difficultés s’aggravent ! Ainsi, le Portugal a décidé, il y a quelques mois, de couper de manière brutale dans les dépenses publiques. Ce qui a eu pour conséquence immédiate de briser la croissance. Et aujourd’hui, l’abaissement de la note du Portugal est due, selon l’agence Moody’s, à… des « perspectives de croissance toujours relativement faibles » ! Même diagnostic pour justifier la baisse de la note de l’Irlande : « affaiblissement des perspectives de croissance du pays ». L’exigence de réduction des déficits budgétaires portée par les milieux financiers et mise en scène par les agences de notation, c’est comme la saignée des médecins de Molière : un remède bien pire que le mal…