Pour la troisième journée consécutive, des épreuves du « bac Blanquer » ont été annulées dans l’agglomération grenobloise. Après les lycées Bergès et Eaux-Claires, c’est à Meylan que les enseignant.es grévistes et les élèves déterminé.es ont réussi à faire annuler les épreuves. Les lycéen.nes ont dû à deux reprises entrer défiler dans l’établissement pour avoir gain de cause. Une nouvelle victoire, un nouvel appui pour amplifier encore ce mouvement : Blanquer, ton bac n’aura pas lieu !
Mais comme à Berges, la direction de l’établissement a fait le choix irresponsable de faire appel aux flics. Alors que l’ensemble des actions se déroulaient tranquillement, les gendarmes et policiers municipaux sont intervenus en faisant preuve immédiatement de brutalité. Face à des élèves déterminé.es, les flics ont joué les gros bras, avant de s’en prendre à un jeune, plaqué et immobilisé au sol brutalement. Les gendarmes ont dû, pour réussir à l’embarquer, gazer les élèves et enseignant.es qui tentaient de les bloquer.
Loin d’être anecdotique, cet épisode révèle l’état d’une administration et d’un pouvoir qui n’ont plus que la force brute pour essayer (en vain, ici), d’imposer leur loi. Quitte, comme au lycée Berges, à faire entrer des CRS surarmés au milieu de l’établissement. Quitte, comme à Meylan, à révéler toujours plus largement sa violence délibérée. Dans ce lycée d’une banlieue assez huppée, le choc a été grand chez nombre d’enseignant.es et de jeunes. Une nouvelle mise à nu de l’État autoritaire qui se construit sous nos yeux, qui ne peut que tendre à radicaliser ceux et celles qui en sont témoins ou victimes.