Les enseignantEs vacataires de Lyon 2 sont en grève depuis 5 semaines pour demander, entre autres, la signature d’un contrat de travail... et la paie qui va avec (voir l’Anticapitaliste n°275). Après plus de six mois de dysfonctionnement, la situation commence à se régulariser.
L’instauration d’un rapport de forces avec l’équipe présidentielle, par la grève et la rétention des notes du premier semestre, a permis d’accélérer la signature des contrats et la mise en place d’un train de paie exceptionnel.Tous les cas ne sont pour autant pas réglés et des enseignantEs n’ont toujours pas été payés pour des cours donnés pendant l’année universitaire 2013-2014. La présidence se décharge de ses responsabilités en prétextant un dysfonctionnement administratif temporaire. Les vacataires préfèrent relier ces retards à un budget en diminution constante qui empêche le bon fonctionnement de l’université.
La variable d’ajustement...L’équipe présidentielle cherche par tous les moyens à faire des économies et, dans tous les services, les personnels sont soumis à des conditions de travail qui se dégradent de jour en jour. Cette année, des postes de BIATSS (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, de service et de santé) seront gelés et les personnels contractuels se voient imposer des temps partiels tout en continuant à devoir assurer la même charge de travail.L’austérité imposée à l’université empêche chacunE de faire son travail correctement et, au final, ce sont les étudiantEs qui en font les frais. Au milieu de tout cela, les vacataires sont une variable d’ajustement qui permet de ne plus recruter des titulaires qui coûteraient trop cher.Ce ras-le-bol commence à se faire entendre à Lyon 2, mais aussi à Paris Sud, à Paris 8, à Toulouse. Le 5 mars est une journée nationale de grève et de mobilisation dans l’enseignement supérieur et la recherche à laquelle, aux côtés des syndicats d’étudiantEs, d’enseignantEs et de personnels, le collectif des vacataires se joindra pour défendre l’université.
Correspondant