Jeudi 15 octobre, la grève et la manifestation des salariéEs parisiens du commerce, à l’appel du CLIC-P, a été un succès...
Aux cris, entre autres, de « Macron, fais gaffe à ta chemise, ton pantalon ! », près d’un millier d’entre eux ont défilé de l’Hôtel-de-ville à Haussmann. Le processus de remobilisation, mis en œuvre par les équipes syndicales depuis la rentrée, commence à porter ses fruits.
Face à une combativité qui ne se dément pas depuis l’an dernier, et en dépit de la parution du décret et des arrêtés définissant les zones touristiques internationales (ZTI), les patrons des grands magasins, réunis ce jour pour négocier les prétendues contreparties au travail dominical, avaient fait appel au gouvernement pour pouvoir extorquer en toute tranquillité les travailleurEs.
Des rangées de policiers et leurs camions barraient donc l’accès à leur siège... alors que la manifestation avait pourtant été autorisée à s’y rendre. Pour avoir protesté contre ce blocage, plusieurs manifestantEs ont été molestés mais le rassemblement a tenu bon, obligeant des responsables patronaux à descendre de leur tour d’ivoire pour affronter leurs quolibets.
Contrat de défiance
De son côté, Darty instaure le contrat de défiance, avec la signature la semaine dernière d’un accord d’entreprise relatif aux ouvertures dominicales de plusieurs de ses magasins parisiens. Il n’y a guère qu’Anne Hidalgo, qui s’est elle-même érigée en opposante numéro un à Macron, pour s’en féliciter au nom du prétendu dialogue social. Le hic, c’est que la société s’est bien gardée de communiquer, à commencer auprès du comité d’entreprise, sur la dite négociation et que certains des établissements visés par l’accord ne sont même pas situés en ZTI…
La Fnac, qui elle veut s’allier avec l’enseigne d’électroménager, lance sa négociation au niveau du groupe, un des cinq niveaux possibles offert par la loi, à partir du 29 octobre prochain... Et pour cause : la CGT et SUD, majoritaires sur Paris, sont résolument opposés au travail dominical.
Le CLIC-P compte bien attaquer ces accords, non seulement mauvais mais le plus souvent illégaux, devant la juridiction administrative, ainsi que les textes d’application de la loi, tout en impulsant de nouvelles mobilisations.
LD