Publié le Vendredi 3 avril 2015 à 19h34.

Commerce : un fort 9 avril en préparation

La participation des salariéEs du commerce dans les cortèges du 9 avril sera scrutée de près : en effet, la mobilisation dans ce secteur depuis plusieurs mois et la dynamique unitaire qui y prévaut, ne sont pas étrangères à la hausse du niveau de confrontation avec la politique suivie par le gouvernement. Cela devrait se manifester encore plus fortement ce jour-là.

Sur Paris, le CLIC-P poursuit ses actions : un rassemblement s’est tenu devant le Sénat le 19 mars dernier, regroupant une centaine de militantEs, une délégation étant reçue par les groupes communistes et écologistes mais aussi par des membres de la commission, trustée par la droite, en charge de l’examen du projet de loi Macron.Ce rendez-vous aura permis de tirer l’alarme : en effet, le texte va être durci dans un sens plus favorable aux patrons. Ainsi, pour contourner les syndicats des grands magasins opposés à l’extension des horaires d’ouverture, la possibilité de recourir au référendum, faute d’accord, va être introduite. Dans le même temps, la confédération CFDT, soutien de la loi Macron, a mis sous tutelle son syndicat francilien qui reste lui opposé au travail dominical et nocturne…Le CLIC-P interviendra aussi au meeting unitaire organisé par le collectif 3A le mardi 7 avril prochain et lance de nouvelles actions judiciaires : ainsi, la société d’habillement American Apparel est traduite devant la justice le 16 avril pour répondre de l’ouverture dominicale illégale de plusieurs de ses magasins parisiens.

De la base au sommetReprenant les contours de l’appel interprofessionnel, les fédérations CGT et FO du commerce, respectivement première et troisième organisation du secteur, ainsi que SUD Commerce, qui vient de se structurer nationalement, ont lancé un appel commun pour cette journée, ce qui devrait permettre l’extension territoriale de la mobilisation.Dans cette perspective, chaque organisations s’active : ainsi, la CGT a réuni le 25 mars sa centaine de déléguéEs syndicaux centraux ou nationaux pour expliquer les enjeux de la mobilisation. FO les rassemble activité par activité. Enfin, SUD a organisé, conjointement avec SUD Rail, une diffusion de tracts sur Saint-Lazare pour informer les salariéEs des commerces en gare de ce qui les attend, et a également réussi à interpeller le ministre Macron lors du seul meeting des départementales auquel il participait.Les suites du 9 avril doivent s’envisager dès maintenant et ne peuvent se limiter au seul appel à « un grand 1er Mai revendicatif et unitaire » : avec les grèves sur les salaires qui ont eu lieu à Carrefour ou à Sephora, il y a matière à développer la contestation de la loi Macron.

LD