L’année capitalisme : tirons la chasse ! Ideal Standard, leader mondial des sanitaires et des salles de bains, a annoncé mercredi 12 janvier la fermeture de trois usines en Europe : Dole avec 163 salariés se retrouvant « sur le carreau », Revins (Ardennes) avec 148 emplois supprimés et Middlewich (Royaume-Uni) avec 249 emplois supprimés. Le fonds de pension américain Bain Capital Partners qui est devenu actionnaire majoritaire d’Ideal Standard en 2007, n’a pratiquement pas investi, ce qui aurait permis d’orienter la production de l’usine de Dole vers les pièces en résine. Mais il a « pressé le citron » pour obtenir des bénéfices immédiats. Les travailleurs, précarisés dès 2009 avec le recours régulier au chômage partiel, vont se retrouver privés d’emplois avec comme seule perspective syndicale de se battre pour une prime.Nous sentons bien autour de nous le dégoût et la révolte contre ce système qui privilégie le profit immédiat. Il est temps de dire stop ! Ce ne sont pas les besoins qui manquent, l’État et les collectivités territoriales pourraient assurer des débouchés à ce secteur industriel et à d’autres en lançant un grand plan de rénovation et de construction de logement sociaux de qualité. Comment financer ? En réquisitionnant les banques pour former un grand groupe bancaire public capable de financer des projets dans l’intérêt de la population et non destructeur de notre environnement. Quant aux usines, il n’est pas question de laisser les groupes prédateurs de la finance profiter de cette relance économique mais de mettre en place un contrôle ouvrier (autogestion, coopératives ouvrières, expropriation des grands groupes capitalistes…). À Dole, un signe d’espoir pourrait être donné en empêchant la direction d’Ideal Standard de démonter et d’emporter les machines. Il vaudrait mieux essayer d’agir maintenant aux côtés des salariés, plutôt que de laisser les aigreurs s’accumuler et mener la société vers des impasses politiques.