Publié le Vendredi 29 mai 2020 à 17h05.

Grève totale à Renault Maubeuge

«Une seule alternative, le rapport de force ! », peut-on également lire sur les tracts de l’intersyndicale de l’usine (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Sud). L’usine Renault de Maubeuge (Nord) est à l’arrêt depuis vendredi matin. 

« 100% du personnel est en grève depuis ce matin et on va refaire un appel pour l’équipe de l’après-midi ». Un CSE extraordinaire s’est tenu vendredi matin sur le site, qui emploie environ 2.100 personnes tous statuts, mais «on ne nous a rien dit du tout, on est toujours dans le flou», selon Samuel Beauvois (Sud). « Aujourd’hui, il n’y a pas un véhicule qui sort, tout le monde est en grève, y compris les ingénieurs, l’encadrement, les chefs d’équipe », a rapporté à l’AFP Yannick Charlesège (CFTC).

Pour Jérôme Delvaux, de la CGT, premier syndicat sur le site, « cela voudrait dire que c’est la mort de notre entreprise, qui dégage des profits colossaux pour Renault.» «On ne laissera pas partir notre outil de travail à Douai», a-t-il prévenu.

«Est-ce que notre usine sera un site d’assemblage ? L’usine de Maubeuge un site d’emboutissage ? A quel point notre site est-il en danger ? Quel est l’avenir de l’emboutissage chez nous ? C’est l’inquiétude et le questionnement qui règnent», a rapporté à l’AFP David Dubois (CGT).

«La direction générale souhaite mettre clairement dos à dos les salariés des deux sites (...) Ils veulent que les salariés de Douai et Maubeuge se bouffent la gueule», a-t-il dit, assurant que les salariés des deux sites entendaient eux rester «solidaires».