Publié le Jeudi 6 mai 2021 à 13h00.

La grève à la SAM se poursuit face à l'intransigeance du gouvernement et de Renault

La grève se poursuit à l’usine de la SAM dans le bassin de Decazeville. Le 30 avril, après 17 jours de blocage total du site, les salariéEs de la SAM avaient voté à l’unanimité et pour toute la semaine suivante la poursuite de leur lutte.

Des actions de popularisation sont régulièrement menées localement. Dans la ville voisine de Villefranche-de-Rouergue, la permanence de la députée LREM, seule élue du département à soutenir le plan de casse de l’emploi d’un repreneur espagnol, y a été copieusement taguée, et il y a eu un rassemblement « surprise » devant la sous-préfecture, où la sous-préfète a préféré prendre la poudre d’escampette dès l’arrivée dans la ville des cars des salariéEs de la SAM.

Le gouvernement et Renault laissent pourrir la situation

Pas d’initiative particulière le 1er Mai, les rassemblements ayant eu lieu comme d’habitude de façon éclatée aux quatre coins de département, le seul changement ayant été le déplacement de celui prévu à Decazeville devant l’usine même de la SAM.
Avant la date du 21 mai où le tribunal de commerce devrait examiner en audience les offres des éventuels repreneurs, le gouvernement et le donneur d’ordre Renault laissent pourrir la situation.
Cet accompagnement de la casse sociale en cours s’applique à toute la filière de la fonderie automobile et, au-delà, à tout le secteur. La seule décision du ministre Le Maire est une subvention de 50 millions d’euros accordée à PSA et Renault non pas pour garantir l’emploi dans la filière mais pour aider à restructurer. Les subventions annoncées sont explicitement prévues pour financer les départs et les mobilités entraînées par les concentrations. Autrement dit : les fermetures d’usines sont encouragées par ce plan !
La SAM, spécialisée dans la fabrication de pièces en aluminium, a pourtant déjà transformé sa production, répondant en cela aux demandes du donneur d’ordre Renault. Elle n’est donc pas concernée par le plan Le Maire, en fait un nouveau cadeau aux constructeurs automobiles.

Ne pas laisser la grève à la SAM isolée dans le bassin de Decazeville

Comme avec la grève à la Fonderie de Bretagne et la mobilisation des MBF à Saint-Claude dans le Jura. Il y a urgence !
Dans cette situation et face à ces attaques qui concerne toute une filière, la fédération de la métallurgie CGT, avec les syndicats Renault et PSA, a appelé à des rassemblements le jeudi 6 mai au Mans, là ou il y a une usine Renault, et à Douvrin, là où PSA veut arrêter la fabrication d’un moteur. Des lieux dispersés, loin des usines en grève, et où n’étaient prévues en début de semaine que des délégations en provenance des autres établissements Renault et PSA. Dans toute la filière, beaucoup ressentent la nécessité d’un véritable mouvement d’ensemble pour soutenir en urgence les grèves reconductibles actuellement en cours et bloquer les attaques patronales. Le temps est compté pour le construire.