Mardi 15 mars, 600 agentEs des finances publiques de Paris se sont réunis en assemblée générale pour discuter ensemble des suites à donner à la grève du 26 janvier où 26 % des agents étaient en grève...
La grève reconductible de Vierzon dans le Cher – 90 % de grévistes pendant un mois pour la création d’emplois (voir l’Anticapitaliste n°326) –a fait comprendre au plus grand nombre qu’il était possible de faire reculer la direction générale des Finances publiques.
A Paris comme partout ailleurs sur le territoire, les suppressions massives d’emplois n’en finissent plus (32 000 emplois supprimés depuis 2002), dégradant de plus en plus nos conditions de travail mais également l’ensemble de nos missions. En dix ans, les Finances publiques de Paris ont perdu plus de 15 % de ses effectifs, la situation devient insupportable.
La reconduction en débat
Les agents venus massivement à cette assemblée générale parisienne (selon les plus anciens, une fréquentation jamais vue depuis la grande grève des impôts de 1989) semble plus que jamais déterminés d’en finir avec ce « massacre ». Le lien entre la loi travail et ce qui se passait dans le secteur public avec le PPCR et les attaques sur le statut des fonctionnaires s’est fait naturellement.
C’est pour cela qu’ils ont décidé d’être en grève massivement le 31 mars prochain : pour défendre l’emploi aux Finances publiques et plus largement dans l’ensemble de la fonction publique, pour la défense de nos droits et de ceux des salariéEs du privé, contre la loi travail. La mobilisation sur la durée, la reconduction a été discutée, même si cela dépendra évidemment du taux de grève du 31 mars. A aussi été évoqué la possibilité d’un mouvement de grève pendant la campagne déclarative des revenus : le moment où sont reçus le plus grand nombre d’usagers, et qui est un moment fort pour notre direction en matière de communication...
Même si la situation reste fragile, comme dans de nombreux secteurs, le ras-le bol des politiques de régression sociale s’exprime de façon de plus en plus importante aux Finances publiques. L’étincelle peut prendre… En tout cas, on y travaille !
Joséphine Simplon