Pendant un mois, les agentEs des finances publiques de Vierzon (18) ont été en grève reconductible sur la question des emplois. Leur détermination a été payante puisque la direction générale a canné sur une grande partie de leurs revendications.
Dans ce secteur, les suppressions d’emplois sont depuis une dizaine d’années incessantes et mettent à mal les missions. Ainsi, en quelques mois, le centre de Vierzon a perdu une dizaine d’emploi, sans aucun remplacement. Face à cette situation, les agentEs ont pris leurs affaires en main et ont décidé de se réunir pour chiffrer eux-mêmes leurs besoins pour exercer leurs missions et garder un service public de proximité digne de ce nom.
Pendant plus d’un mois, ils ont porté la revendication de création de 6 emplois. Dès le 19 janvier, le taux de grève dépassant les 70 %, le centre a dû fermer ses portes. Les agentEs se sont réunis quotidiennement en assemblée générale pour donner mandat aux représentants syndicaux (Solidaires, CGT et FO) et aux délégués de chaque service. Grâce à ce collectif,à cette unité, la grève a pu tenir avec le soutien des élus locaux, en particulier du député-maire PCF, et celui des collègues de tout le territoire.
La peur de l’extension ?
La direction locale faisant la sourde oreille, les agentEs de Vierzon ont arraché deux audiences à la direction générale et une auprès du ministre des Finances qui a donné mandat à la direction générale d’ouvrir les négociations, craignant sans aucun doute une extension du mouvement.
Le mercredi 24 février, après avoir obtenu la création d’emplois, l’assemblée générale a décidé de suspendre le mouvement après une mois de grève. Car même si cela ne correspond pas à 100 % aux revendications des agentEs, ce qui a été acté permet tout de même de respirer.
Quoi qu’il en soit, la grève de Vierzon a été une lutte exemplaire, tant par son unité que par sa détermination. Elle prouve qu’aux finances publiques aussi, quand on ne lâche rien, on peut gagner !
Joséphine Simplon