Le 13 janvier 2015, profitant de l’ambiance très particulière de ce début d’année, la direction de La Poste révoquait Yann Le Merrer de la fonction publique, une première depuis 1951.
Les griefs qui sont faits à notre camarade, militant à SUD PTT, éclairent s’il le fallait encore la vision du « dialogue social » version patronale : prises de parole, « intrusions » dans des établissement postaux, refus de signer le registre visiteurs et refus d’obéissance pendant la grève qui toucha le département des Hauts-de-Seine au premier semestre 2014.
Pendant 173 jours, les facteurs de cinq bureaux de poste se sont battus pour l’embauche des précaires et contre les suppression d’emplois. Lors de cette lutte, les grévistes ont ardemment travaillé à la convergence des postiers (et des secteurs), et ont visité des dizaines de sites postaux afin de populariser leur mouvement.
Un pas de plus dans la répression
C’est cette pratique que La Poste (et l’État) entend empêcher par tous les moyens disponibles. S’il est le premier fonctionnaire révoqué depuis longtemps, Yann n’est pas le premier que La Poste tente de sortir. Ce ne sont pas moins de 4 tentatives de licenciements que l’entreprise a initié pendant le mouvement, tentatives qui ont toutes échouées grâce à l’inspection du travail ou aux prud’hommes. Avec la révocation de Yann, un cap symbolique est franchi.
Entre la loi Macron, les menaces sur le CDI, la casse de l’inspection du travail et les lois « sécuritaires » qui vont de pair, les menaces sur le mouvement social et les militantEs sont de plus en plus précises. Il ne faut pas hésiter à faire un lien entre le procès d’Alain Pojolat, la prison que risque Gaëtan et ce qui arrive aux militants lutte de classe dans les entreprises.
La révocation de Yann est un des symboles de la volonté de mise au pas des mouvements sociaux. Voila pourquoi il faut se battre pour sa réintégration. Voila pourquoi il faut manifester notre soutien !
Correspondant
Rassemblement unitaire
contre la révocation de Yann devant le ministère de l’Économie et des Finances
mardi 5 Mai à 18 h