Publié le Jeudi 31 mars 2016 à 09h19.

Loi travail : Après les blogueurs, les bloqueurs !

Au soir du jeudi 24 mars, jour de mobilisation contre le projet de loi travail, des syndicalistes membres de la CGT, de Solidaires et de la CNT-SO se réunissaient à la bourse du travail de Paris. La plupart sont signataires d’un appel intitulé « On bloque tout », lancé deux jours plus tôt avec une liste de 100 premierEs signataires de la CGT, de Solidaires, de la FSU, des différentes CNT, de la CFDT, du LAB…

Ses initiateurs et initiatrices partent du constat que pour faire plier le gouvernement et obtenir le retrait du projet de loi El Khomri, il faut un rapport de forces à la hauteur, qui passe par le blocage de l’économie. Ce jeudi 31 mars est bien sûr en perspective, et il s’agit tout d’abord de réussir cette journée.

Mais les conditions d’une « généralisation [de la grève] et de sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et les semaines qui suivront », pour reprendre le texte de l’appel, se préparent dès aujourd’hui. La baisse du temps de travail comme alternative, avec la revendication des 32 heures, est aussi posée. 

Un outil, un levier

Aujourd’hui, 700 militantEs syndicaux ont signé (chiffre du lundi 285 mars), mais aussi des structures (Solidaires et CGT) en tant que telles. C’est bien là l’objet de cette démarche. Non pas une proclamation de principe abstraite ou de témoignage, mais un outil de débat et de construction, utile aux militantEs et aux équipes, par-delà les clivages syndicaux. Une rubrique « contributions » sur le site associé à l’appel permet de faire remonter les informations sur la lutte.

Il est difficile de prévoir l’ampleur que peut prendre une telle initiative. Elle sera évidemment bien moins importante que la pétition qui a recueilli plus d’un million de signatures contre le projet de loi. Cela étant, à son échelle, elle peut être un levier dont les anticapitalistes militant sur leur lieu de travail, dans leur organisation syndicale, doivent se saisir.

Edouard Gautier

Le site de l’appel, à signer en ligne : onbloquetout.org