Publié le Vendredi 19 décembre 2014 à 07h33.

Macron : le commerce montre la voie

Après le succès de la mobilisation du 14 novembre dernier contre le travail du dimanche et de nuit (voir l’Anticapitaliste n° 265), les salariéEs du commerce étaient à nouveau en grève le 16 décembre pour exiger le retrait de la loi Macron.

Avec près de 2000 participantEs au rassemblement parisien, la mobilisation a été encore plus importante : outre le CLIC-P, cette journée était soutenue par la CNT-SO, les fédérations CGT, SUD et UNSA, ainsi que les unions départementales de ces organisations.Le mépris affiché par Macron a mis de l’huile sur le feu : « Il y a beaucoup de Françaises et de Français qui aimeraient travailler le dimanche pour précisément pouvoir se payer le cinéma. » Gattaz, en visite à l’aube à Rungis la semaine dernière, n’est pas en reste : « Ce qui est bien dans le travail de nuit, c’est qu’on a son après-midi. »

Montée en puissanceIl n’y a qu’un naïf comme le secrétaire général de la CFDT pour se réjouir du fait que les compensations au travail dominical seront finalement renvoyées à la négociation : les cédétistes du commerce, comme les autres salariéEs, ont bien compris l’arnaque, et étaient eux aussi dans la rue.La mobilisation doit s’ancrer dans la durée et redoubler d’intensité d’ici le 22 janvier, date d’examen de la loi Macron à l’Assemblée. Avec le soutien d’organisations politiques, dont le Front de gauche et le NPA, et associatives comme Femmes Égalité, la diffusion massive d’une carte postale visant à rafraîchir la mémoire de Hollande va débuter. Une campagne réussie contribuerait à la création d’un cadre politico-social plus large, nécessaire à renvoyer l’ensemble du projet Macron aux oubliettes.

LD